Une pétition en faveur de Bernard Rappaz
Une pétition munie de 900 signatures demande la libération, ou du moins une réduction de peine, de Bernard Rappaz, actuellement en grève de la faim à Genève. Elle devrait être remise mercredi après-midi à la conseillère d'Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten.
La Coordination suisse du chanvre (CSC) se demande s'il est possible qu'en 2010 Bernard Rappaz meurt pour le chanvre. Après 97 jours sans nourriture, son état de santé est très préoccupant. "Personne ne peut affirmer de manière péremptoire que Bernard ne décédera pas dans la journée", a souligné mercredi la CSC.
C'est pourquoi le comité de soutien au chanvrier a voulu lancer un nouvel appel à la raison d'Etat: il s'agit d'accepter la mesure d'interruption d'exécution de la peine de Bernard Rappaz, avec effet immédiat et jusqu'au jour où le Grand Conseil valaisan aura rendu sa décision suite au recours en grâce interjeté par Bernard Rappaz. Ce dernier sera examiné au début de la session d'automne par le législatif.
"Dans le couloir de la mort"
"Bernard Rappaz s'est engagé sur l'honneur à accepter la future décision du Grand Conseil qui statuera sur son recours en grâce, sans la contester si elle lui était défavorable par une énième grève de la faim, sous la condition expresse qu'il soit mis au bénéfice d'une interruption d'exécution de sa peine dès à présent et jusqu'à décision connue.
Esther Waeber-Kalbermatten saura-t-elle entendre cette ultime requête qui émane d'un homme que l'on peut décrire comme étant dans le couloir de la mort? ", demande la CSC. En attendant, la pétition devait être déposée à 15h au palais de la Planta par Ruth Zwahlen, du musée du chanvre à Tägerig (AG). La plupart des 900 signatures ont été récoltées durant la "Cannatrade".
ap/ps
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