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Décès à Bochuz: cinq gendarmes mis en garde

Bochuz VD Vaud
Selon le rapport du juge, les gardiens ont agi "comme des robots".
Cinq gendarmes de la police cantonale vaudoise ont reçu une "mise en garde formelle" pour les propos injurieux tenus sur le détenu mort à Bochuz (VD). De service la nuit du drame, ils avaient notamment qualifié de "connard" Skander Vogt, qui était en train d'agoniser.

Le commandant de la police a prononcé cette mise en garde formelle cette semaine, indique samedi Jacqueline de Quattro, cheffe du Département vaudois de la sécurité et de l'environnement, dans une interview au quotidien "24 heures": "Je l'approuve sans réserve".

"Si le stress peut expliquer des dérapages verbaux, il ne les excuse pas", poursuit la conseillère d'Etat. De tels propos ne sont pas tolérables, insiste-t-elle.

Problème de sous-effectif

Les cinq hommes - dont un adjudant - travaillaient à la centrale d'appels de la police cantonale la nuit du 10 au 11 mars, lorsque le personnel du pénitencier les a appelés. Des médias français ont ensuite diffusé des extraits de ces enregistrements, dans lesquels on entend des propos injurieux.

"La centrale d'appels est en situation de surcharge chronique. Depuis mon arrivée dans ce département, je m'efforce de réduire le sous-effectif dont souffre la gendarmerie", a affirmé Jacqueline de Quattro.

Nouvelles places dans les prisons

Le Suisse de 30 ans détenu dans le quartier de haute sécurité est mort asphyxié après avoir mis le feu à son matelas. Il était enfermé depuis l'âge de 18 ans après une condamnation de 20 mois.

Jeudi, le conseiller d'Etat Philippe Leuba a fait savoir qu'il se séparait avec effet immédiat de la cheffe du Service pénitentiaire Catherine Martin. Il a aussi annoncé des mesures pour améliorer la situation dans les prisons. Vingt places supplémentaires ont été créées pour désengorger les lieux de détention préventive.

ats/sbo

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