Frédéric Hainard aurait favorisé l'engagement de sa compagne actuelle pour certains travaux au sein du MPC, où il a occupé le poste de procureur suppléant de 2007 à 2009, avant d'entrer en fonction au Conseil d'Etat neuchâtelois, révèle le journal alémanique.
Le Département fédéral de justice et police (DFJP), dont dépend le MPC, n'a pas connaissance de ces informations, a dit dimanche son porte-parole Guido Balmer. La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf "va en discuter avec le ministère public. Elle veut que ces informations ainsi que d'autres soient clarifiées", a-t-il ajouté.
Pas d'irrégularités pour l'heure
Quant au MPC, il a déjà procédé à des éclaircissements. Interrogée sur les activités de l'amie de Frédéric Hainard au sein du MPC, une porte-parole a indiqué que la traductrice indépendante avait rempli des mandats de traduction.
Une fois que le MPC a eu connaissance de la situation dans le canton de Neuchâtel, il a fait contrôler ces mandats. "Cette vérification n'a pas montré d'indices concernant des irrégularités", selon la porte-parole Jeannette Balmer.
Déjà sous enquête à Neuchâtel
Frédéric Hainard déjà l'objet d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) pour des reproches d'abus de pouvoir dans le cadre de ses fonctions au gouvernement neuchâtelois.
Le jeune ministre libéral-radical est soupçonné d'avoir fait nommer sa maîtresse à un poste au sein de l'administration cantonale pour lequel elle n'avait pas les qualifications requises.
Fin juin, le gouvernement neuchâtelois a confirmé l'existence d'un échange de courriels compromettants portant sur la classe de salaire de cette femme.
ats/sbo