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L'affaire Hainard prend une tournure fédérale

Frédéric Hainard aurait favorisé l'embauche de sa compagne à Berne, selon la SonntagsZeitung. [Keystone]
Frédéric Hainard aurait favorisé l'embauche de sa compagne à Berne, selon la SonntagsZeitung. - [Keystone]
Eveline Widmer-Schlumpf veut en savoir plus sur les agissements de Frédéric Hainard à Berne. Selon la SonntagsZeitung, il aurait procuré à sa maîtresse des activités pour le compte du Ministère public de la Confédération (MPC), où il a travaillé jusqu'en avril 2009.

Frédéric Hainard aurait favorisé l'engagement de sa compagne actuelle pour certains travaux au sein du MPC, où il a occupé le poste de procureur suppléant de 2007 à 2009, avant d'entrer en fonction au Conseil d'Etat neuchâtelois, révèle le journal alémanique.

Le Département fédéral de justice et police (DFJP), dont dépend le MPC, n'a pas connaissance de ces informations, a dit dimanche son porte-parole Guido Balmer. La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf "va en discuter avec le ministère public. Elle veut que ces informations ainsi que d'autres soient clarifiées", a-t-il ajouté.

Pas d'irrégularités pour l'heure

Quant au MPC, il a déjà procédé à des éclaircissements. Interrogée sur les activités de l'amie de Frédéric Hainard au sein du MPC, une porte-parole a indiqué que la traductrice indépendante avait rempli des mandats de traduction.

Une fois que le MPC a eu connaissance de la situation dans le canton de Neuchâtel, il a fait contrôler ces mandats. "Cette vérification n'a pas montré d'indices concernant des irrégularités", selon la porte-parole Jeannette Balmer.

Déjà sous enquête à Neuchâtel

Frédéric Hainard déjà l'objet d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) pour des reproches d'abus de pouvoir dans le cadre de ses fonctions au gouvernement neuchâtelois.

Le jeune ministre libéral-radical est soupçonné d'avoir fait nommer sa maîtresse à un poste au sein de l'administration cantonale pour lequel elle n'avait pas les qualifications requises.

Fin juin, le gouvernement neuchâtelois a confirmé l'existence d'un échange de courriels compromettants portant sur la classe de salaire de cette femme.

ats/sbo

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