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Bernard Rappaz transféré à Berne

L'état de santé du chanvrier valaisan est bon, selon son ami Boris Ryser.
Bernard Rappaz (ici lors de son procès en 2006) fait une grève de la faim depuis une centaine de jours non consécutifs.
En grève de la faim depuis plus de 100 jours, le chanvrier valaisan Bernard Rappaz a été transféré lundi matin de Genève à l'Hôpital de l'Ile à Berne. Ce transfert a pour objectif de placer le condamné dans un nouvel environnement et un nouvel encadrement afin de le persuader de se réalimenter.

Des mesures urgentes pourraient être prises pour lui sauver la vie. Le département de la sécurité, des affaires sociales et de l'intégration (DSSI) de la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten a obtenu l'accord de principe des médecins de l'Hôpital de l'Ile pour que ces mesures urgentes soient prises en cas de nécessité, a communiqué lundi la chancellerie valaisanne.

Protéger la vie

L'équipe médicale soignante sensibilisera à nouveau Bernard Rappaz aux conséquences de la grève de la faim pour sa santé, a communiqué lundi la chancellerie valaisanne. Le corps médical de l'hôpital de Genève où se trouvait Bernard Rappaz voulait respecter à la lettre les directives du détenu. Le chanvrier a demandé à ne pas avoir d'assistance au cas où il tombe dans le coma. Mais oralement il a aussi toujours dit vouloir vivre, précise la cheffe du département de la sécurité Esther Waeber-Kalbermatten.

En tenant compte des circonstances particulières d'un jeûne de longue durée, la conseillère d'Etat est convaincue que le devoir de l'Etat de prévenir la mort du chanvrier l'emporte sur la liberté personnelle de ce dernier. L'Etat a l'obligation de protéger la vie de la personne détenue.

agences/cab

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Bref rappel des faits

Début juillet, Esther Waeber-Kalbermatten a refusé d'octroyer une interruption de peine à Bernard Rappaz.
Le chanvrier purge actuellement une peine de 5 ans et 8 mois de réclusion pour trafic de chanvre et pour des délits économiques.
Jusqu'ici, il poursuivait à la section carcérale de l'Hôpital de Genève une grève de la faim entamée le 20 mars dernier, avec une interruption de 12 jours.