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"Deuxième affaire Rappaz" dans le canton de Vaud

La grève de la faim observée par Manuella Crettaz avait conduit à la suspension de sa détention.
La grève de la faim observée par Manuella Crettaz avait conduit à la suspension de sa détention.
Alors que le chanvrier Bernard Rappaz a été transféré ce lundi à l'Hôpital de l'Ile à Berne après une centaine de jours de grève de la faim, la TSR vient de prendre connaissance d'un cas similaire dans le canton de Vaud.

Madame Manuella Crettaz, condamnée à trois ans de prison, a elle aussi observé un jeûne de 119 jours, mais cette grève de la faim a été suspendue le 14 mai dernier, suite à la décision du juge d'application des peines du canton de Vaud. Le magistrat a estimé que l'état de santé de la détenue nécessitait une interruption provisoire de sa détention pour raisons de santé.

C'est l'article 92 du Code pénal suisse qui a été invoqué. Il prévoit en effet que "l'exécution des peines et des mesures peut être interrompue pour un motif grave." La semaine dernière, pourtant, le Tribunal cantonal du Valais estimait que ce même article ne saurait être retenu dans le cas de Bernard Rappaz.

Manuella Crettaz a décidé d'alerter l'opinion publique pour relancer le débat. Elle ne comprend pas cette différence de traitement. Elle a fait la connaissance de Bernard Rappaz alors qu'ils étaient tous deux hospitalisés aux HUG ce printemps et correspond toujours avec lui.

Pierre-Olivier Volet avec la collaboration d'André Beaud

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