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Moratoire sur les embauches dans l'armée

Les services d'Ueli Maurer admettent être dépassés par la complexité du système de fichage Isis.
Ueli Maurer annonce un moratoire sur les embauches au sein de l'armée.
L'armée ne va plus engager personne à cause du manque d'argent. C'est Ueli Maurer qui a donné cet ordre. Le ministre de la Défense souhaite que le Conseil fédéral lui accorde un crédit supplémentaire cette année encore.

Ce moratoire sur les embauches a été décrété lundi, a indiqué mercredi le porte-parole de l'armée Christoph Brunner, confirmant une information de la "Zürcher Landzeitung".

Les postes vacants ne seront pas repourvus et les procédures en cours sont suspendues. Aussi bien les emplois civils que militaires sont concernés. Dans la mesure du possible, les primes de fidélité seront versées en congé payé.

Ne plus pouvoir payer les factures

L'armée craint de ne pas pouvoir payer ses factures. Ueli Maurer a parallèlement adressé au gouvernement une demande de crédit supplémentaire pour couvrir les frais de personnel. Car faute d'effectifs, il pourrait avoir de la peine à faire face aux problèmes de logistique. Christoph Brunner n'a toutefois pas souhaité se prononcer sur le montant réclamé ni sur celui économisé grâce au moratoire pas plus que sur le nombre d'emplois concernés.

Un poste de conseiller du chef de l'armée pour l'informatique et la télécommunication reste au concours. L'annonce a été publiée sur Internet avant la décision du ministre de la Défense.

500 millions de plus

Depuis plusieurs mois, Ueli Maurer n'a eu de cesse d'attirer l'attention sur les problèmes financiers de l'armée. Il manque selon lui de l'argent surtout pour assurer les besoins en matériel et en logistique. Le Zurichois souhaiterait 500 millions de francs de plus, à inscrire dans le budget ordinaire de la défense.

Le budget 2010 accorde 2,66 milliards pour les charges de biens et services et celles d'exploitation, dont 510 millions pour le matériel. Quelque 1,26 milliard est destiné aux charges de personnel. Enfin, les achats d'armement s'élèvent à 1,35 milliard.

ats/boi

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Nouvelle affaire au sein de l'armée

Après l'affaire de l'engagement illégal d'un consultant pour plus de 700'000 francs, la TSR a révélé mardi avoir découvert un nouveau mandat problématique octroyé par l’armée.

Un ancien militaire vient de se faire engager comme consultant. Et ce alors qu’il est toujours payé par l’administration fédérale. L’ex-brigadier Hans-Peter Wüthrich est au bénéfice d’un "congé de préretraite" depuis fin 2009.

Il touche donc l’entier de son salaire, comme le prévoit l'ordonnance sur le personnel de la Confédération. Cela représente environ 200'000 francs par an.

Or, au mois d’avril, ce collaborateur est également devenu consultant pour l’armée suisse, dépendant du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports.

Les services d’André Blattmann ont en effet signé avec lui un contrat pour la somme de mille francs par jour, avec un plafond à 45'000 francs. L’armée paie donc le brigadier à double. Une fois en tant qu’employé et une fois en tant que consultant.