Celui-ci lui réclame 1,5 million de francs, une somme qu'il a investie dans le Servette FC. "Ces 23'000 francs correspondent à une avance de frais de greffe réclamée par le tribunal pour un recours de Marc Roger", a expliqué mardi Me Robert Assaël, confirmant une information parue dans "La Tribune de Genève".
Le Français conteste en effet une décision du Tribunal de première instance, le condamnant à payer 1,5 million de francs à Olivier Maus. La Cour de justice a constaté que Marc Roger n'avait pas les moyens de financer ce recours devant la justice civile, qui serait alors déclaré irrecevable, a précisé Me Assaël.
L'ancien patron du Servette dispose de parts d'une valeur de 10'000 euros sur le patrimoine immobilier de sa famille. Elles ne seraient toutefois pas disponibles pour des raisons fiscales.
Séparé, ruiné, déprimé et logé chez Mémé
Dans sa décision du 13 juillet dernier, la Cour de justice constate que, séparé de son épouse, Marc Roger est désargenté. Il a déjà demandé l'aide judiciaire pour son divorce au Tribunal d'Alès. Il vit aujourd'hui chez sa grand-mère qui l'héberge gratuitement dans le Gard.
Dépressif, il ne peut par ailleurs exercer d'activité professionnelle et est endetté. En septembre 2008, Marc Roger a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour gestion fautive et faux dans les titres par la Cour correctionnelle de Genève. L'homme avait toutefois pu quitter la prison, en raison des 22 mois de détention préventive déjà purgés.
Son ex-associé, l'homme d'affaires genevois Olivier Maus, patron du groupe Manor et plus important contribuable du canton, a écopé de 240 jours amende, à 2000 francs par jour, avec sursis pour gestion fautive. L'avocate française Marguerite Fauconnet était pour sa part condamnée à une peine de 300 jours amende, à 300 francs par jour, avec sursis également pour faux dans les titres.
14 millions perdus en six mois
Principal accusé, Marc Roger était poursuivi pour avoir aggravé la faillite du club de football. Sous sa gestion, les pertes de Servette sont passées de quelque 860'000 francs au 1er juillet 2004 à près de 15 millions de francs six mois plus tard. En février 2005, la faillite de la société du Servette était prononcée.
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