L'augmentation l'an dernier de près de 6% s'explique, selon Paul Rhyn, vraisemblablement par les mauvaises conditions économiques. Et ceci malgré des primes subventionnées pour les personnes à revenus très modestes.
Actuellement, les caisses ont dénoncé quelque 400'000 assurés aux offices des poursuites, selon santésuisse. Ce n'est qu'une fois que l'assuré qui ne paye pas ses primes reçoit sa lettre de l'Office des poursuites que l'assurance est en droit de suspendre le remboursement des prestations de soins.
Ce droit leur a été conféré dans la révision de la loi sur l'assurance maladie (LAMal) en 2006. Aujourd'hui, 150'000 assurés ne sont plus couverts pour leurs frais de santé. Les hôpitaux se sont également retrouvés en 2009 avec 80 millions de francs impayés.
Prévenir les cas de détresse
Mais en mars dernier, les Chambres fédérales ont adopté une révision de la LAMal pour éviter des cas de détresse évidente à certains malades incapables de payer leur assurance. Le parlement a décidé que les cantons devraient à l'avenir assumer 85% des primes impayées. Les 15% restants sont à la charge des assurances.
S'inspirant du modèle en vigueur en Thurgovie, les Chambres ont aussi autorisé les cantons à établir une liste des payeurs récalcitrants. Ces listes sont consultables par les hôpitaux, les médecins, les communes et le canton..
ats/os
Monsieur Prix propose un nouveau système pour les médicaments
La Suisse devrait passer à moyen terme à un système de prix imposés pour les médicaments, estime le Surveillant des prix Stefan Meierhans. Cela permettrait, selon lui, d'économiser des centaines de millions de francs par année.
Dans ce modèle, contrairement à aujourd'hui, il n'y aurait plus un prix pour chaque médicament. On fixerait uniquement le montant maximal que les caisses-maladie doivent rembourser pour une substance active, propose Monsieur Prix dans un entretien publié par le journal alémanique "Zentralschweiz am Sonntag".
Ce modèle s'inspire d'expériences faites en Allemagne. Le prix imposé y est révisé chaque année sur la base des prix observés sur le marché. Il en résulte ainsi "globalement une sorte de spirale à la baisse": les prix diminueraient jusqu'à ce qu'un prix minimal correct soit atteint, estime Stefan Meierhans.
Le marché suisse des médicaments a reculé de 0,7% au premier semestre, atteignant 2,385 milliards de francs en termes de prix de fabrique. Sur l'ensemble de 2010, la branche s'attend à une baisse de 1 à 3%.