"Le problème jusqu'ici était que la loi sur la concurrence pouvait me faire fermer une usine. Pas question de prendre ce risque", explique le directeur d'Ethical Coffee Compagny.
Valaisan d'origine, l'ex-directeur de Nespresso s'intéresse à Genève, Neuchâtel ou Fribourg. "Je voulais aller dans ce dernier canton, mais j'ai été déçu par la réaction du conseiller d'Etat Vonlanthen. Tout à coup, il n'y avait plus personne au téléphone."
Jean-Paul Gaillard s'intéresse donc à Genève. "Cette ville a besoin d'ouvriers. Il n'y a bientôt plus que des banquiers et des physiciens. J'amènerai 300 à 400 emplois. Je vise fin 2010 ou début 2011 pour une vente de capsules en Suisse en automne 2011".
Actionnaires triés sur le volet
Selon Jean-Paul Gaillard, tout le monde est intéressé à distribuer ses dosettes. "Coop n'a jamais dit non, je discute avec eux. Les courriers arrivent du monde entier, nous avons chaque jour de nouvelles demandes. Je vois des milliards de commandes pour bientôt", assure-t-il.
Quant à ses actionnaires, l'habitant de Cully (VD) cite Unigrains ou l'animateur Arthur. "Nous les choisissons. Je refuse tout argent pas propre. J'estime notre levée de fonds à 75 millions d'euros".
Pour l'industriel, la plainte de Nestlé pour violation de brevet est un "non-événement, je ne la comprends pas. Elle ne touche même pas notre capsule, juste un sous-ensemble qu'on utiliserait dans leur machine. Nestlé a simplement raté le coche du biodégradable", souligne-t-il.
ats/lan