Les analyses génétiques ont confirmé la nature des prédateurs, a communiqué mardi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Des traces de deux loups différents ont été été relevées sur les animaux morts. Des analyses complémentaires sont effectuées pour déterminer si un seul ou les deux animaux se sont attaqués à trois jeunes vaches.
Le couple localisé en Valais n'est pas inconnu en Suisse. Le mâle a déjà été repéré ces dernières années dans les cantons de Berne et de Fribourg. La femelle avait sévi l'an dernier en Valais, dans le val des Dix, sur l'autre versant de la vallée du Rhône.
Une autorisation de tir
Le canton du Valais a autorisé le 6 août le tir d'un loup dans ce secteur pour une durée de 60 jours en accord avec la commission intercantonale pour la gestion des grands prédateurs. Celle-ci avait jugé que le tir d'un loup pouvait être pris en considération afin de réduire les dégâts, étant donné qu'aucune mesure de protection n'avait fait ses preuves pour les bovins.
Les loups reviennent volontiers sur un terrain où leur chasse a été bonne. Mais dès qu'ils sentent la présence de l'homme ou de chiens ils ont tendance à éviter l'endroit. Pour éviter de nouvelles attaques, l'OFEV a envoyé sur place un berger et des chiens de protection qui, avec un troupeau de moutons, marque le territoire autour des troupeaux de bovins. Un tir ne sera peut-être pas nécessaire et le couple aurait de vraies chances de reproduction, estime Reinhard Schnidrig.
Une possible descendance
Le couple de loups valaisan pourrait même avoir de la descendance. Les couples se forment en hiver et se reproduisent entre fin février et début mars, explique Reinhard Schnidrig, chef de la section Chasse, faune et biodiversité en forêt, sur le site Internet de l'OFEV.
Une louve met bas des portées de quatre à six louveteaux. Leur sevrage est terminé au mois d'août, mais les adultes leur procurent la nourriture jusqu'en automne. Les jeunes loups apprennent ensuite à chasser par eux-même au sein de la meute.
En Europe centrale les loups se réunissent en petites meutes familiales. Elles sont composées en principe des deux parents, d'un à deux animaux de l'année précédente et de la portée de l'année. Il n'est pas rare qu'un individu isolé intègre une meute.
agences/boi
Un appétit débordant
Le 22 juillet dernier, un cadavre de génisse avait été trouvé à moitié dévoré sur l'alpage du Scex, en Valais.
Une seconde attaque sur une génisse a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 juillet suivants.
Le jeune bovin avait pu trouver refuge dans des bâtiments mais avait été sévèrement blessé.
Par ailleurs, plusieurs attaques ont eu lieu sur des moutons, entre le 2 et 5 juillet, sur l'alpage voisin de la Varneralp.
Six moutons ont été tués et cinq blessés.
Auparavant encore, le 22 juin, quatre moutons avaient été tués par un loup sur l'alpage du Scex.