Une ébauche de loi a été acceptée ce week-end par le Conseil des Suisses de l'étranger. Elle pourrait être présenté aux autorités fédérales cette année encore. "Il me paraît légitime de poser la question d'une loi fédérale spécifique", a lancé la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Elle a d'ailleurs accepté de participer à la prochaine réunion de l'Intergroupe parlementaire Suisses de l'étranger. La croissance régulière et le poids politique de la Cinquième suisse est reconnu par le Conseil fédéral. Celui-ci se demande même si le moment n'est pas venu de formuler une politique cohérente à son égard, a mentionné la conseillère fédérale.
Elle a aussi rappelé que près de 700'000 compatriotes vivent au-delà des frontières helvétiques, dont 130'000 inscrits dans les registres électoraux suisses. Une loi spécifique leur permettrait de s'impliquer davantage dans la vie politique nationale.
Micheline Calmy-Rey a souligné que le Conseil fédéral soutient les Suisses de l'étranger et met à leur service nombre d'instruments. Ce sont par exemple les services consulaires, le traités internationaux dont ils bénéficient ou le soutien aux écoles suisses à l'étranger.
Vote électronique
La ministre a aussi indiqué que le gouvernement helvétique fait du vote électronique une priorité vis-à-vis des Suisses de l'étranger. Ceci permettrait de remédier aux inconvénients liés au vote par correspondance. La conseillère fédérale a aussi souligné combien les Suisses de l'étranger contribuent à façonner l'image de la Suisse.
Ateliers, allocutions et débats entre parlementaires étaient au programme du congrès, de même que la présentation de la plateforme Internet "swisscommunity.org". Celle-ci doit notamment permettre aux expatriés de tisser des liens entre eux et avec la Suisse.
agences/lan
Pas moins de 684'974 Suisses étaient immatriculés auprès de leurs ambassades à l'étranger en 2009, contre 580'396 en l'an 2000. Ce qui représente une hausse de l'ordre de 18%.
Le DFAE a dû fermer deux consulats généraux à Düsseldorf et à Gêne, en raison des réductions de budget visant à assainir les finances de la Confédération.
Il reste cependant un réseau de quelque 140 représentations diplomatiques et consulaires qui défend les intérêts de la Suisse.