"On ne peut pas badiner avec la sécurité", a déclaré jeudi devant la presse Jacques Antenen, commandant de la police vaudoise et responsable de la sécurité du Sommet. Il a affirmé que le dispositif serait "le plus léger possible" même s'il faut accueillir 70 chefs d'Etat et de gouvernement du 22 au 24 octobre.
Les mesures prises répondent à un scénario "beau temps", a souligné Jacques Antenen. En cas de menace qui serait détectée, le dispositif pourrait être renforcé.
Interrogé sur le nombre de policiers prévu, le commandant a indiqué que cette donnée n'avait pas à être communiquée. Jacques Antenen a affirmé que les forces seraient moindres que lors du Sommet du G8 à Evian (F) ou de l'Euro 08, sans pour autant se souvenir des engagements qui avaient été nécessaires à l'époque.
Outre les forces de sécurité au sol, "une bulle aérienne" sera mise en place au-dessus de Montreux. Deux avions F/A-18 et deux PC-7 seront constamment en l'air, a indiqué le divisionnaire Jean-François Corminboeuf. Des hélicoptères Super Puma et Eurocopter seront utilisés pour le transport des invités.
Coopération française et privée
La France participera à cet engagement aérien, avec des moyens équivalents. Des sociétés de sécurité privées seront chargées de veiller sur certains lieux. Six bateaux sont prévus pour sécuriser un périmètre sur le lac.
A ces forces viendront s'ajouter les gardes du corps des chefs d'Etat et de gouvernement, a laissé entendre Jacques Antenen. Le budget de la sécurité s'élève pour le volet policier à 9 millions de francs. Les militaires ne coûteront rien de particulier puisqu'il s'agit de cours de répétition, selon le divisionnaire Corminboeuf.
Malgré la sécurité qui devra régner durant le sommet, tous les orateurs ont insisté avec force jeudi sur la convivialité qui baignera Montreux durant ces journées. Il s'agit de faire la fête à la Francophonie, en associant le plus possible la population.
Les chefs d'Etat et de gouvernement se déplaceront par exemple à pied de l'hôtel jusqu'au centre de congrès, ce qui constitue une innovation certaine. Même si cela ne représente que 70 mètres, a reconnu l'ambassadeur Jean-François Parroz, commissaire pour l'organisation du 23e Sommet de la Francophonie.
ats/jeh