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Climat: optimisme de Moritz Leuenberger

Moritz Leuenberger ne sait pas encore s'il se rendra à la conférence de Cancun sur le climat.
Moritz Leuenberger ne sait pas encore s'il se rendra à la conférence de Cancun sur le climat.
Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger s'est déclaré vendredi à Genève encouragé par deux jours de discussions sur le financement des mesures climatiques. Il a affirmé qu'un consensus se dégage sur la création d'un fonds et que des progrès sont possibles à Cancun.

"Nous avons eu une discussion ouverte et positive avec de nouvelles propositions", a déclaré le chef du Département fédéral de l'Environnement (DETEC) en faisant le bilan d'une réunion informelle organisée par la Suisse et le Mexique, avec la participation de 45 pays, dont une vingtaine au niveau ministériel.

"La réunion de Genève a permis de renforcer la confiance entre pays", a affirmé le conseiller fédéral. Il a fait état d'un consensus sur la création d'un nouveau fonds sur le climat, auquel le secteur privé devra contribuer.

Des progrès en vue

"Des progrès sont possibles à Cancun, parce que plus personne n'attend un accord contraignant tous azimuts comme avant Copenhague", a expliqué Moritz Leuenberger. Il prévoit qu'au sommet de Cancun (Mexique), début décembre, les gouvernements seront en mesure de préciser leurs offres de réduction des émissions de gaz à effet de serre et leur contribution financière au futur fonds climatique.

"Les pays industrialisés ont la volonté de payer selon le principe du pollueur-payeur. Cela reste ouvert si des pays émergents comme la Chine et le Brésil contribueront également au fonds", a affirmé le conseiller fédéral.

Interrogé par l'ATS, il n'a pas exclu de se rendre en décembre à Cancun pour représenter la Suisse, "en raison de la complexité des dossiers" et "si son successeur le lui demande".

Volonté politique

Pour la ministre mexicaine des Affaires étrangères Patricia Espinosa, le financement est une question-clé. "Il existe une volonté politique de créer un fonds", a affirmé la ministre, même s'il ne sera pas possible d'en finaliser tous les détails en décembre.

Un sentiment partagé par la secrétaire exécutive de la Convention de l'ONU sur le climat Christiana Figueres, qui a fait état d'une "meilleure atmosphère" dans les discussions. Elle avait estimé jeudi qu'un montant de cent milliards de dollars par an est un minimum.

Elle a insisté sur la nécessité de renforcer la transparence dans les fonds versés par les donateurs. La ministre mexicaine, qui présidera la conférence de Cancun, a fait remarquer que les conséquences dramatiques des inondations au Pakistan ont renforcé l'urgence de prendre des décisions pour lutter contre les changements climatiques.

"Je suis encouragée par le degré de convergence dans les discussions", a dit Patricia Espinosa, tout en relevant qu'il reste très peu de temps et seulement six jours de négociations préparatoires formelles début octobre en Chine avant le rendez-vous de Cancun.

ats/lan

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Nouvelles idées

A Genève, les participants ont discuté d'une série de ressources additionnelles pour alimenter le fonds, dont de nouvelles idées comme une taxe sur le transport maritime.

L'Equateur a proposé un dédommagement lorsqu'un pays renonce à forer de nouveaux puits de pétrole.
Mandaté par le secrétaire général de l'ONU, un groupe d'experts doit prochainement rendre publique une liste de moyens de financement.

La taxe de deux dollars par tonne de CO2 émise, proposée par la Suisse, ne recueille à ce stade toujours pas de consensus.

L'envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat Todd Stern a réaffirmé pour sa part devant la presse la promesse du président Barack Obama de couper de 17% les émissions américaines de gaz à effet de serre en 2020 par rapport au niveau de 2005.

L'adoption d'une nouvelle législation par le Congrès avant le mois de décembre est toutefois peu probable, a-t-il indiqué