L'Etat du Valais a clairement exprimé son soutien lors de la table ronde de vendredi. Les représentants de la Confédération ont aussi fourni quelques assurances. Politiquement il n'y a aucune opposition, a déclaré samedi à l'ATS le président du comité d'organisation Emmanuel Reynard, professeur de géographie à l'Université de Lausanne.
La première étape sera de créer une association des bisses valaisans. Ce sera chose faite le 15 octobre prochain. Cette association sera le maître d'oeuvre de la candidature pour laquelle différents scénarios sont évoqués.
Près de 200 bisses
Le Valais compte près de 200 bisses qui couvrent un réseau de 1000 kilomètres. Il y a donc la possibilité de présenter cet ensemble comme un objet ou alors proposer un élargissement du site Aletsch-Jungfrau déjà inscrit au patrimoine de l'UNESCO, explique Emmanuel Reynard. Une autre option serait de travailler à l'échelle des Alpes en association avec d'autres régions comme le Haut-Adige ou le Val d'Aoste. Le thème dépasserait alors les bisses pour devenir celui de l'irrigation dans des zones alpines sèches.
Le colloque a réuni plus de 300 personnes qui ont débattu de l'organisation sociale autour des bisses, de leur multifonctionnalité actuelle puisqu'ils servent encore à l'irrigation mais aussi à la randonnée. Les interventions sur la pérennisation des aspects immatériels des bisses ont constitué le grand apport scientifique de ce colloque, a précisé Emmanuel Reynard.
L'intégration dans la société actuelle des modes de fonctionnement communautaires qui avaient cours lors de la construction des bisses est difficile. Il est utile de s'interroger sur ces aspects.
ats/cab