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Hainard veut la récusation de la commission d'enquête

Frédéric Hainard
Frédéric Hainard ne se représentera pas au Conseil d'Etat.
Le conseiller d'Etat Frédéric Hainard, qui a démissionné du gouvernement neuchâtelois, va demander la récusation de la commission d'enquête parlementaire instituée à son encontre. Le PLR l'a déclaré dimanche sur la TSR dans Mise au Point. Attaqué de toutes parts, il a annoncé qu'il n'est pas candidat à sa succession.

Pour la première fois depuis sa démission le 22 août, Frédéric Hainard a décidé de s'exprimer. Dimanche soir, dans l’émission de la TSR Mise au Point, il a annoncé qu'il allait demander la récusation de la commission d’enquête parlementaire établie à son encontre pour abus de pouvoir. Motif avancé:  le président démissionnaire de la CEP, Patrick Erard (Les Verts), a annoncé sa candidature à l’élection complémentaire du 31 octobre.

"On ne peut pas être juge et candidat", estime Frédéric Hainard. Patrick Erard "savait qu'il devait me lyncher (via la CEP) pour pouvoir prendre ma place", a encore tonné le démissionnaire.

S'il n'obtient pas gain de cause pour la récusation, Frédéric Hainard menace de se tourner vers le Tribunal administratif fédéral (TAF). "L'ensemble des actes établis jusqu'à ce jour par la CEP pourrait être déclaré nul", a-t-il conclu.

Touché par les attaques

Hésitant jusqu'à la dernière minute, Frédéric Hainard a également déclaré qu'il renonçait finalement à se présenter à sa propre succession.

Très touché par toutes les attaques dont il a été victime, le ministre de l'Economie a évoqué le suicide du Premier ministre français Pierre Bérégovoy, avouant que sa situation avait été très difficile. Frédéric Hainard s'est dit toutefois à présent serein.

Le conseiller d'Etat démissionnaire a encore reconnu avoir commis une erreur en engageant son amie.

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Des abus de pouvoir examinés

Le Conseil d’Etat a décidé d’instaurer une Commission d’enquête parlementaire (CEP) pour faire la lumière sur les agissements de Frédéric Hainard.

Elle s’intéresse à plusieurs abus de pouvoir et aux circonstances du recrutement d'une amie du ministre en tant qu'inspectrice dans le Service cantonal de surveillance qui dépend du conseiller d’Etat.

La CEP est chargée de remettre son rapport le 31 octobre 2010.