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Le forcené de Bienne traqué hors de la ville

Jeudi 9 septembre, 18h00, la police lance un avis de recherche et publie une photo du forcené datée des années 1980. [Police cantonale bernoise]
La police a admis que la première photo diffusée par ses soins est celle du père du forcené. - [Police cantonale bernoise]
La police bernoise a mené mercredi une vaste opération de recherches à Plagne, au-dessus de Bienne, pour retrouver le forcené en fuite depuis une semaine. Deux personnes ont été interpellées. Les forces de l'ordre ont en outre reconnu que la première photo diffusée n'était pas la bonne.

Les deux personnes arrêtées puis remises en liberté connaissaient le fugitif, a annoncé la police cantonale bernoise, qui ne donne aucun autre détail sur ces deux personnes. Deux maisons connues du fuyard ont également été fouillées mais la police ne dit pas s'il s'agissait de planques. Du matériel qui a été saisi dans l'une des deux habitations est en train d'être analysé.

C'est sur la base d'indications recueillies par les forces de l'ordre que l'opération a été déclenchée. Toutes les voies d'accès autour de ce village du Jura bernois, qui compte quelque 380 habitants, ont été barrées sur un large périmètre. La police cantonale bernoise part du principe que le retraité est toujours en vie. "Parce qu'on n'a pas la preuve du contraire", a dit mardi le commandant Stephan Blättler. Le fuyard de 67 ans ne possédait pas de permis de port d'armes alors qu'il s'était constitué un véritable arsenal.

Une "liste noire"?

Pour le reste, la police se montre avare en informations. Elle n'a ainsi voulu ni confirmer ni démentir l'information du "Journal du Jura" selon laquelle une "liste noire" avec les noms d'une dizaine de personnalités politiques biennoises et de fonctionnaires aurait été trouvée dans la maison du fugitif. Dans les faits, plusieurs personnalités, dont le préfet suppléant de Bienne-Nidau Philippe Garbani, bénéficient sur recommandation de la police de mesures de protection. Philippe Garbani avait confié samedi ne plus dormir chez lui et "d'autres non plus".

Le forcené est en fuite depuis la nuit de mercredi à jeudi dernier où il est sorti de sa maison et a ouvert le feu sur les forces d'intervention, blessant grièvement un agent. La nuit suivante, il a réapparu dans le quartier et a tiré à plusieurs reprises contre les forces d'intervention, qui ont riposté. L'échange n'a pas fait de blessé et l'homme a pu à nouveau filer.

ap/ats/jeh

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La police admet une erreur de personne

La police cantonale bernoise a reconnu que la personne sur la première photo diffusée le 9 septembre n'était pas le forcené de 67 ans comme elle l'avait indiqué, mais son père.

La correction a été faite suite à des précisions apportées par la parente du fugitif, interrogée à son domicile à l'étranger par la police.

La bévue a été révélée par le quotidien alémanique Blick. Dans un premier temps, les forces de l'ordre avaient démenti toute erreur.