"Nous nous battons pour récupérer l'argent de nos clients et rembourser les clients", a déclaré mercredi Olivier Grandjean, directeur de Resaplus, confirmant une information du "GHI".
"Nous sommes en pleine négociation avec les personnes responsables de ce fiasco et avons bon espoir de trouver une solution rapide. Notre patience a atteint ses limites".
Le FRC entre dans la danse
La pression s'accentue sur les organisateurs, puisque la Fédération romande des consommateurs (FRC) a également lancé une action. Elle a envoyé mardi une mise en demeure au promoteur par le biais de sa société Larger than Life, ainsi qu'à sa fiduciaire, a indiqué Valérie Muster, juriste à la FRC Elle revenait sur un article du "Matin".
Selon ce processus juridique formel, les organisateurs ont jusqu'au 23 septembre pour annoncer une nouvelle date de concert ou déclarer son annulation.
Un nouveau concert étant peu probable, dès l'annulation officialisée, le remboursement devra être effectué dans les trente jours, faute de quoi les lésés pourront engager des poursuites ou intenter des actions en justice.
Il est peu probable que les personnes qui ont payé leur billet entre 80 et 200 francs aient envie de se lancer dans une action judiciaire, vu les frais, a noté Valérie Muster. L'absence d'action collective en Suisse empêche le consommateur de se défendre, déplore-t-elle.
Un intéressé introuvable
Toute la question sera de savoir qui va rembourser. En principe, c'est à l'organisateur, via la billetterie, de le faire, relève la juriste. Mais Resaplus en est pour l'heure incapable, après avoir versé des avances à hauteur de 650'000 francs à Larger than Life. Quant à Daniel Quarcopoome, il a disparu de la circulation.
Resaplus a remboursé les 2000 billets du premier concert du 12 juillet qui avait été reporté, a relevé Olivier Granjean. Il lui reste encore à défrayer quelque 5000 détenteurs de tickets pour la prestation annulée du 23 juillet
"Nous prendrons des mesures radicales pour que ce genre d'incident ne puissent plus jamais se reproduire", a-t-il assuré. Il adhère à l'idée d'une charte des billetteries, lancée en juillet et reprise maintenant par la FRC.
L'organisation va demander aux billetteries de s'engager, en cas d'annulation, à rembourser le consommateur avant de se retourner contre l'organisateur. De plus en plus de concerts sont annulés et ce n'est pas au consommateur de trinquer, souligne Valérie Muster.
ats/jeh