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"Bienne respire" après les "bourdes de la police"

Les médias sur le lieu où le fugitif a été interpellé vendredi à 06h00 du matin.
Les médias, qui ont suivi l'affaire de très près, expriment le soulagement de la ville, mais critiquent aussi les couacs à répétition.
Le soulagement prédomine dans les journaux de samedi, au lendemain de l'arrestation sans effusion de sang du forcené de Bienne. Mais les médias estiment également que la police et les autorités n'échapperont pas à une analyse approfondie des événements.

"Bienne respire", écrivent "Le Journal du Jura" et "Le Temps" dans leur édition de samedi. "La vie va enfin pouvoir reprendre son cours à Bienne", renchérit "Le Quotidien Jurassien", alors que la "Berner Zeitung" estime que l'affaire s'est achevée "de la meilleure manière possible". "C’est une chance que tout cela ne se soit pas terminé en bain de sang", poursuit le "QJ".

La presse ne relève pas vraiment le succès de la police, qui est vivement critiquée pour les ratés qui ont émaillé cette affaire, mais applaudit seulement Faro, le chien qui a arrêté le fugitif. Dans "Le Temps", Chappatte croque l'heure du debriefing, où tous les agents font grise mine, alors que Faro aboie de fierté. Le "Journal du Jura" relève aussi sur son site internet qu'il y en a "au moins un qui a fait son travail".

"Bourdes", "lamentable" et "mauvaise préparation"

Faro, le héros du jour, est bien le seul à faire l'unanimité parmi la population. [KEYSTONE]
Faro, le héros du jour, est bien le seul à faire l'unanimité parmi la population. [KEYSTONE]

"Entre les bourdes qui ont permis au forcené de s'enfuir et les fausses ou mauvaises informations qui n'ont fait que semer les confusion, les autorités biennoises (policières et politiques) ont eu tout faux", relève de son côté "Le Matin".

Tout aussi sévère, la "Berner Zeitung" estime que la police a donné une "lamentable" image d'elle-même. Un avis partagé par le "Bund", qui pointe du doigt le couac de la diffusion de la mauvaise photo et le fait que les forces de l'ordre aient laissé le forcené s'échapper à deux reprises.

Dénonçant "la mauvaise préparation" des forces policières et les divergences dans les procédures de corps de polices provenant de cantons différents, "Le Temps" souligne "l'opportunité de créer une unité d'élite nationale pour les situations hors normes".

Une "dangereuse fascination"

Mais l'administration est aussi mise en cause. Au courant des obsessions du retraité depuis 2006, les autorités devront aussi faire leur examen conscience et en tirer les conséquences, note le "Bieler Tagblatt". "Les signaux d'alerte n'ont pas manqué", renchérit le "Quotidien Jurassien". Mais, "lorsque les services administratifs de la ville et la justice ont réalisé que quelque chose ne tournait pas rond, il était déjà trop tard", ajoute-t-il.

Dans son édito, "Le Temps" évoque enfin la "dangereuse fascination" pour le fugitif. Pour le quotidien, ce marginal "a symbolisé la résistance à l’Etat, à l’organisation sociale, à l’ordre et à ses forces. Dans un environnement où tout est réglementé et soumis aux standards, il s’est profilé, malgré lui, comme l’emblème de la liberté et du refus."

ats/boi

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Huit jours de traque

Après huit jours de traque, les forces de l'ordre ont finalement mis la main sur le forcené de Bienne vendredi à 6h09 dans le Ried, un quartier au-dessus du centre-ville de Bienne à l'opposé de celui des Tilleuls.

Lors de son interpellation dans la région de Bienne, le fugitif de 67 ans a été légèrement blessé par un chien. Il n'a pas opposé de résistance.

Le sexagénaire se déplaçait sur un chemin bordant un pré. Les policiers se sont rapprochés à quelques mètres du fugitif avant de lâcher leur chien.

C'est grâce à l'appel d'une habitante qui l'a identifié après avoir vu sa photo qu'il a pu être capturé.