Les Genevois devaient se prononcer sur l'avenir du Musée d'ethnographie de Genève (MEG) pour la seconde fois en une décennie. Le taux de participation s'est élevé à 36,1%.
L'association "Pour la défense des arbres de Carl-Vogt" s'opposait au crédit municipal car le projet d'extension du MEG implique l'abattage de 31 tilleuls centenaires. Et le nouveau bâtiment, qui sera essentiellement construit en sous-sol, prévoit une esplanade en béton où toute plantation sera impossible, avaient estimé les référendaires, qui avaient récolté 6514 signatures, soit 2514 de plus que nécessaire.
Ces arguments n'ont pas convaincu l'ensemble des formations politiques ni, au final, les Genevois. D'autant moins que, depuis le lancement du référendum, le projet a évolué pour comprendre un jardin avec des pelouses. En outre, 21 arbres seront plantés dans l'enceinte du musée et 35 à proximité afin de compenser les arbres coupés.
Doubler la fréquentation
Alors que 62% des Genevois avaient refusé fin 2001 la construction d'un nouveau MEG à la place Sturm, jugé hideux et cher, ce nouveau projet aura un impact limité. Seul sera visible le bâtiment d'accueil en surface. Les 2130 m2 de salles d'exposition, la bibliothèque, les salles de conférences et l'atelier de restauration, notamment, seront enterrés. Quant au bâtiment voisin, l'actuel musée, il sera rénové pour réunir les activités scientifiques et administratives.
Une fois rénové, le bâtiment voisin, l'actuel musée, regroupera les activités scientifiques et administratives du MEG. Pour les partisans du projet, l'amélioration de l'accueil et le triplement des surfaces d'exposition permettraient de mettre en valeur les collections - près de 76'750 objets du monde entier - et de doubler la fréquentation du musée à 100'000 visiteurs par an.
Le projet est devisé à plus de 63 millions de francs, dont 10 millions financés par le canton, 7 millions par l'Association des communes genevoises et 8,3 millions par un legs. La facture de la Ville de Genève s'élèvera ainsi à 37,9 millions de francs. En cas de "oui", le nouveau musée verra le jour en 2013.
ats/bri