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Un parlementaire sur dix ne se représentera pas

La salle du parlement où se réunit l'Assemblée fédérale. [alexandre chatton]
La salle du parlement, où se réunit l'Assemblée fédérale. - [alexandre chatton]
A une année des prochaines élections fédérales, vingt parlementaires, soit 10% de l’assemblée, annoncent qu'ils ne se représenteront pas. Un nombre qui pourrait encore doubler d'ici l'été prochain. Du côté romand, Claude Ruey (PLR/VD) et Jean-Claude Rennwald (PS/JU) quitteront la Coupole fédérale.

Si de nombreux parlementaires se laissent encore quelques mois pour se décider, quinze conseillers nationaux et cinq conseillers aux Etats savent déjà qu'ils ne brigueront pas de nouveau mandat en octobre 2011, selon un sondage auprès des élus fédéraux.

Parmi eux figure le libéral-radical vaudois Claude Ruey, âgé de 61 ans. "Trente-sept ans de politique active, cela suffit", estime l'actuel président de Santésuisse. Le socialiste jurassien Jean-Claude Rennwald quittera lui aussi le Conseil national après y avoir passé seize années. En 2007, sa section cantonale lui avait accordé une dérogation pour briguer un quatrième mandat.

Certains se voient bien rester

Parmi les autres élus fédéraux romands, bon nombre ont déjà décidé de se porter à nouveau candidats, sous réserve de l'accord de leurs partis respectifs. Martine Brunschwig Graf (PLR/GE), Stéphane Rossini (PS/VS) et André Reymond (UDC/GE) refusent d'aborder la question pour l'instant. D'autres disent se tâter encore, à l'instar de la démocrate-chrétienne fribourgeoise Thérèse Meyer ou du popiste vaudois Josef Zisyadis, qui penche néanmoins plutôt pour un retrait de la vie politique fédérale. La première a déjà passé onze ans sous la Coupole fédérale, le second treize.

Certains élus attendent les prochaines élections cantonales avant de se décider. C'est le cas du démocrate du centre Dominique Baettig, candidat au gouvernement jurassien, et du libéral-radical Jacques Bourgeois, qui pourrait être intéressé par une place à l'exécutif fribourgeois.

En comptant les élus alémaniques et tessinois qui s'en iront (lire l'encadré), vingt élus ne se représenteront pas à l'automne 2011. Ils devraient être rejoints dans leur décision d'ici à l'été prochain par une série d'autres parlementaires. Avant les élections fédérales de 2007 et de 2003, 38 députés avaient mis un terme à leur carrière politique.

ats/mej

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Le détail outre-Sarine et au Tessin

Au Tessin, les parlementaires tessinois refusent également de se prononcer avant les élections cantonales d'avril. Seuls les conseillers nationaux Chiara Simoneschi (PDC) et Fabio Pedrina (PS) ont clairement annoncé leur retrait de la vie politique fédérale.

En Suisse alémanique, les élections cantonales prévues à Zoug, Bâle-Campagne, Lucerne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Zurich avant les fédérales d'octobre 2011 bloquent aussi bon nombre de parlementaires. Attendus au printemps, les résultats de Zurich donnent en général un signal pour les élections fédérales et influencent la campagne des partis nationaux.

Seize élus fédéraux alémaniques sont en revanche déjà certains qu'ils ne brigueront pas de nouveau mandat au terme de l'actuelle législature. Dans les rangs de l'UDC il s'agit de Maximilian Reimann (AG), Walter Glur (AG), Simon Schenk (BE) et Peter Föhn (SZ) et dans ceux du PLR de Werner Messmer (TG), Georges Theiler (LU), Helen Leumann et Rolf Büttiker (SO).

Au PS, Doris Stump (AG) et Andrea Hämmerle (GR) ne se représenteront pas, une décision également prise par la Verte Therese Frösch (BE). Enfin, du côté du PDC, Markus Zemp (AG), Sep Cathomas (GR), Theo Maissen (GR), Elvira Bader (SO) et Hansheiri Inderkum (UR) mettront un terme à leur carrière sous la Coupole fédérale.