Déménager du canton de Genève au canton de Vaud et s’entendre proposer par l'opérateur téléphonique de conserver son indicatif, le 022… Dans le jargon, c'est ce qu'on appelle la portabilité géographique des numéros. Dans les faits, cette possibilité est récente en Suisse, puisque Swisscom ne la propose que depuis le début du mois de septembre.
Loi ad hoc
Dans les textes cette possibilité est beaucoup plus ancienne, puisqu'elle émane d'une décision de la Commission fédérale des transports et des télécommunications datant de l'an 2000 déjà. Le principal avantage, c'est de pouvoir garder un même numéro pendant toute sa vie, indépendamment de la région où l’on réside et donc de s'épargner les démarches qui accompagnent un changement de numéro de téléphone. En revanche, il devient plus aléatoire de localiser la personne qui vous appelle, puisqu'on peut très bien appeler de Zurich avec un numéro commençant par 026.
Pourquoi une concrétisation d’un texte de loi aussi tardive, dix ans après la décision politique? Une partie de l'explication tient au cas zurichois. On se souvient de l'abandon - contesté - de l'indicatif 01 en faveur des 044 et 043, qui a nécessité une période de transition jusqu'en 2007. Il a ensuite fallu mettre à jour toute une série d'infrastructures. Swisscom, qui détient trois quarts de la téléphonie fixe, explique que près de 900 centraux téléphoniques ont été modifiés pour rendre possible cette innovation.
RSR /Jérôme Jeannin /ad