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L'interdiction des minarets ne sera pas réexaminée

Le 29 novembre 2009, l'initiative dite "anti-minarets" avait été acceptée par 57,5% des votants.
Le 29 novembre 2009, l'initiative dite "anti-minarets" avait été acceptée par 57,5% des votants.
Pas question de revenir sur l'interdiction des minarets. Le Conseil des Etats a refusé vendredi par 24 voix contre 13 de donner suite à une pétition qui demandait de biffer cet article de la Constitution.

Ce serait une erreur de vouloir abroger une disposition acceptée par 57,5% des votants il y a quelques mois seulement, a fait valoir la majorité. Luc Recordon (Verts/VD) aurait quant même souhaité que le Parlement se penche une nouvelle fois sur la question, l'interdiction des minarets étant contraire aux engagements internationaux de la Suisse.

Le Vaudois rejetait en revanche les autres revendications de la pétition. Celle-ci demandait en parallèle de modifier la constitution "pour répondre aux craintes" émises par les Suisses en marge de la votation du 29 novembre 2009. Il s'agirait notamment de trouver des solutions pour interdire l'application de la charia, les mariages forcés ou les appels des muezzins à la prière.

Comme le Conseil fédéral, les sénateurs ont estimé que le droit en vigueur suffisait. Les tribunaux d'exception sont déjà prohibés. Il résulte des articles constitutionnels sur la dignité humaine, la liberté personnelle et le droit au mariage que personne ne peut être contraint de se marier.

Enfin, les appels à la prière peuvent déjà être empêchés sur la base de dispositions cantonales ou communales.

ats/lds

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