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Assurance chômage: la ceinture sera vite serrée

Si la révision de l’assurance chômage est acceptée, l’augmentation des cotisations devrait rapporter 160 millions.
La gauche voulait que la loi actuelle perdure jusqu'en 2012 pour accompagner la fin de la crise.
Le Conseil fédéral ne veut pas attendre pour mettre en oeuvre la révision de l'assurance chômage entérinée dimanche par le peuple. Après le relèvement de cotisations salariales à 2,2% dès janvier 2011, la réduction des prestations suivra dès le 1er avril.

En fixant cette date vendredi, le Conseil fédéral est resté sourd aux appels de la gauche à temporiser jusqu'en 2012. Il a plusieurs fois dit qu'il tiendrait compte de la situation économique pour le faire, et estime que celle-ci permet ce calendrier.

Selon le gouvernement, une entrée en vigueur en avril 2011 laisse suffisamment de temps aux organes d'exécution cantonaux et aux caisses de chômage pour mettre en oeuvre les adaptations prévues la nouvelle loi. "De ce fait, les régions touchées par un taux de chômage élevé ainsi que les chômeurs disposent de plus de temps" pour se préparer à la nouvelle situation.

Avec le nouveau régime, les régions durement frappées par la crise ne pourront plus accéder à l'extension temporaire des indemnités de 400 à 520 jours. Exit aussi la possibilité de prolonger la durée du chômage partiel.

Pour cent de solidarité

Le Conseil fédéral avait déjà annoncé que le relèvement des cotisations salariales de 2 à 2,2% interviendrait le 1er janvier. Le nouveau pour cent de solidarité prélevé pour amortir la dette auprès des personnes qui gagnent entre 126'000 francs et 315'000 francs par an entrera en vigueur en parallèle.

Le gouvernement a par ailleurs mis vendredi en consultation jusqu'au 8 janvier la révision de l'ordonnance sur l'assurance chômage.

ats/bri

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La révision de l'assurance chômage

D'une manière générale, la durée d'indemnisation sera alignée sur la durée de cotisation. Pour obtenir les 18 mois usuels d'indemnités, les assurés devront avoir alimenté l'assurance aussi longtemps, soit six mois de plus qu'actuellement.

Les jeunes trinqueront particulièrement. Si les moins de 30 ans ne veulent pas être pénalisés, ils devront accepter un emploi même s'il ne tient pas compte de leurs aptitudes ou de leur formation. Les moins de 25 ans sans enfant ne pourront en outre plus prétendre qu'à 9 mois d'indemnisation au lieu d'un an. Et les étudiants sans travail après leur formation devront se contenter de 90 jours d'indemnités au lieu de 200, et ce après six mois d'attente.

Les délais généraux d'attente seront plus longs. Certains chômeurs sans charge de famille devront patienter jusqu'à 20 jours pour voir la couleur de l'argent, soit 15 de plus qu'actuellement.