Suite à la suppression de son poste, l’ancien directeur financier de l’Université a remis au Conseil d'Etat un certain nombre de documents, qu'il convient maintenant d'étudier. Les premières informations officieuses à propos de ces documents faisaient état de notes de frais abusives ou d'utilisation "étrange" de certains crédits d'étude, un peu comme ce qui s'était passé à l'Université de Genève en 2006.
Copinage et professeurs fictifs
Aujourd'hui, une autre source affirme que ce n'est pas l'aspect le plus "spectaculaire" de ce dossier. Il concernerait plutôt des affaires de copinage, de professeurs presque fictifs, n'existant que sur le papier et domiciliés à l'étranger. Il s’agirait davantage de problèmes liés à la gestion même de l'Université, plutôt qu'aux pratiques du corps professoral. Ces documents concernent l'exercice 2009, soit l'année qui a suivi la prise de fonction de la rectrice actuelle, Martine Rahier. Cette dernière est en poste depuis l'été 2008.
Un cabinet d’audit très lié à l’Université
Le choix même du cabinet d'audit chargé d'étudier ces documents peut laisser songeur. Ernst and Young est très lié à l'Université. Il collabore à la mise en place d'un futur système de contrôle interne, à celle du nouveau plan comptable, ou encore à la gestion de la trésorerie. Ce qui pose évidemment la question de son indépendance vis-à-vis de l'institution. Une rencontre entre le conseil d'Etat et l'entreprise d'audit aura lieu la semaine prochaine. Nul doute que la question du conflit d’intérêts y sera discutée.
Le personnel de l'Université et les étudiants ont été informés par courriel de la tenue de cet audit, mais le message ne mentionne pas le nom de l'entreprise qui s'en charge.
RSR/Virginie Pilault/fv