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Renvois forcés: la Croix-Rouge refuse de s'impliquer

Avec ces nouvelles mesures, le renvoi de requérants se ferait plus rapidement.
L'Office des migrations regrette mais comprend le refus de la Croix-Rouge.
La Croix-Rouge suisse (CRS) ne veut pas jouer le rôle d'observateur neutre lors de vols de renvois forcés de requérants d'asile déboutés. Sollicitée en ce sens durant l'été par l'Office fédéral des migrations (ODM), l'organisation a refusé, a affirmé la Croix-Rouge, confirmant une information de la NZZ am Sonntag.

Dans le contexte du mouvement international de la Croix-Rouge, une telle tâche aurait été "hautement problématique", explique le responsable de la communication de la CRS Beat Wagner.

Regrets de l'ODM

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) juge en effet négativement que ses organisations nationales endossent le rôle d'observateur lors de vols de rapatriements forcés. Elles ne le font nulle part dans le monde, sauf au Luxembourg.

Le directeur de l'ODM Alard du Bois-Reymond regrette le refus de la CRS mais dit le comprendre, compte tenu de la "situation politiquement tendue" autour des renvois forcés. Il aurait toutefois été "très content" que la CRS "ait le courage" d'assumer cette tâche, selon des propos tenus à la NZZ am Sonntag.

L'ODM va se tourner vers d'autres organisations. Selon les accords de Dublin, la présence d'observateurs neutres lors de vols de renvois forcés sera en effet obligatoire, dès l'an prochain. En mars dernier, un Nigérian de 29 ans était décédé lors d'un renvoi forcé à l'aéroport de Zurich. L'ODM avait alors temporairement suspendu les vols spéciaux.

ap/cer

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