Ces derniers jours, les communes belges de Bruxelles et Schaerbeek avaient refusé qu'Oskar Freysinger s'exprime sur leur territoire à propos de la problématique des minarets. Mais le conseiller national UDC avait déclaré qu'il allait tout de même effectuer le voyage "au nom de la liberté d'expression.
C'est finalement le député flamand Filip Dewinter, qui appartient au parti d'extrême droite Vlaams Belang et qui se revendique islamophobe, qui lui a proposé de venir parler devant le Parlement flamand. Une cinquantaine de personnes ont écouté le Valaisan évoquer en français le thème "L'islam, danger et menace".
Du remous à Schaerbeek
Les autorités de Schaerbeek, commune voisine de Bruxelles, voyaient dans la venue d'Oskar Freysinger une provocation à l'encontre des citoyens musulmans qui représentent la moitié de la population de leur ville.
L’organisateur de la conférence "L’Islam: une menace?" avait choisi l’UDC valaisan comme orateur, car il est "l'homme qui a stoppé la construction des minarets en Suisse". C’est du moins ainsi qu'Oskar Freysinger était présenté sur l'invitation par Euboco, une petite association se réclamant de valeurs traditionnelles chrétiennes et qui a déjà fait parler d'elle en lançant, en janvier 2005, une pétition qui stigmatisait notamment les musulmans.
Les autorités publiques de Schaerbeek ont rapidement réagi, afin d’empêcher que la conférence ait lieu dans cette configuration-là, car il s'agissait, selon elles, d'une véritable provocation dans une commune qui possède trois minarets et dont la moitié des habitants sont musulmans. Il n'était toutefois pas question d'interdire pour autant cet exposé, au nom du respect de la liberté d'expression.
boi