Les présidents des deux partis se sont rencontrés lundi. Christian Levrat a expliqué à Fulvio Pelli qu'il avait utilisé une "expression inappropriée" en réagissant à la répartition des départements par le Conseil fédéral. Le socialiste avait traité le libéral-radical de "menteur invétéré".
Le président du PLR avait menacé le Fribourgeois de plainte pénale pour calomnie. Aujourd'hui, le Tessinois reconnaît que cette menace pouvait constituer une "surréaction aux événements". Il a renoncé à déposer une plainte pénale.
La discussion entre les deux présidents a permis de régler leur contentieux personnel, soulignent le PS et le PLR. "Une politique sans respect de l'adversaire ne peut pas être une politique productive et n'appartient pas à la culture des deux partis", dit le texte. Le débat entre ces formations doit porter sur des questions politiques. Fulvio Pelli et Christian Levrat n'entendent plus commenter cette affaire.
Une rocade qui fait polémique
La tension était montée entre les deux hommes le 27 septembre, après la répartition des dicastères au sein du nouveau Conseil fédéral. La socialiste Simonetta Sommaruga a dû reprendre le Département de justice et police. Christian Levrat s'était indigné de la manière dont s'était déroulée cette rocade. Il avait traité Fulvio Pelli de menteur en raison des promesses que le Tessinois lui aurait faites.
Selon le Fribourgeois, avant l'élection au Conseil fédéral, le président du PLR avait fait savoir au PS qu'il n'y avait pas de crainte à avoir concernant le dicastère dont hériterait Simonetta Sommaruga vu qu'elle exprimerait un choix avant Johann Schneider-Ammann.
Pour le PS, la collégialité avait été rompue. Fulvio Pelli avait démenti tout arrangement et indiqué qu'il allait déposer plainte pour calomnie contre son homologue au PS, si celui-ci ne s'excusait pas. Il affirmait n'avoir jamais fait de promesses en tant que telles. Christian Levrat avait ensuite reconnu qu'il aurait pu formuler ses propos de manière "plus diplomatique", sans toutefois s'excuser.
ats/boi