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Une pétition demande de rouvrir l'affaire Luca

Lorette Bourdin-Dayer (gauche) initiatrice de la pétition, et Nicolas Mongelli, père de Luca, ont remis les 9340 signatures au Ministère public valaisan.
Lorette Bourdin-Dayer (gauche) initiatrice de la pétition, et Nicolas Mongelli, père de Luca, ont remis les 9340 signatures au Ministère public valaisan.
L'affaire Luca rebondit sur la base d'un dessin du frère cadet de la victime retrouvée inanimée à Veysonnaz (VS) en février 2002. Les parents de Luca demandent une réouverture du dossier. Une pétition dans ce sens a été déposée mercredi au Ministère public valaisan.

Pour le père de Luca présent mercredi à Sion (VS), le dessin de son fils retrace les événements du drame tels qu'ils se sont déroulés. Réalisé en 2005 dans le cadre de l'école en Italie, où la famille réside, il montre Luca en train de se faire taper par "des grands".

Le petit frère s'est aussi dessiné lui-même, caché derrière un arbre. Le dessin montre encore un des trois agresseurs repoussant avec un bâton le chien qui accompagnait Luca et son frère. La maison de la famille est dessinée au bout d'un chemin.

Au sommet de son dessin, le petit frère de Luca a inscrit en italien: "J'ai eu peur quand mon frère a été frappé". Les parents de Luca soulignent que selon l'avis du Dr Haenggeli, neuropédiatre, le petit frère de Luca "n'a pas pu dessiner aussi bien une scène et la relater sans l'avoir vécue lui-même".

Trois pistes envisageables

Ces nouveaux éléments ont poussé les parents de Luca, qui est resté tétraplégique et aveugle suite à ce drame, à demander la réouverture du dossier dans une lettre adressée le 4 octobre dernier à l'Office du juge d'instruction cantonal.

Le juge instructeur Nicolas Dubuis confirme avoir reçu la demande de réouverture du dossier. Il n'a pas encore pris de décision, mais précise que trois pistes sont envisageables à l'examen de la requête. Il peut considérer que l'élément apporté, en l'occurrence le dessin, n'est pas un fait nouveau et renoncer à une réouverture du dossier.

Le juge peut aussi faire examiner l'élément par un expert avant de décider de la réouverture. Enfin, il peut rouvrir le dossier puis faire appel à un expert pour se prononcer sur l'élément soumis.

L'enfant était dévêtu, en état d'hypothermie

Le drame dont Luca a été victime s'est déroulé le 7 février 2002. L'enfant, alors âgé de 7 ans, et son frère de 4 ans, étaient partis se promener avec leur chien, un berger allemand de six mois. Ne les voyant par revenir, la maman est partie à leur rencontre et à découvert son fils aîné gisant dans la neige, partiellement dévêtu et en état d'hypothermie.

Selon certains experts, l'aspect et l'orientation des lésions sur le corps de l'enfant sont compatibles avec l'intervention de pattes de chien. D'autres experts et un détective privé engagés par la famille prétendent, eux, que le drame est le fait de tiers.

En février 2004, le juge d'instruction en charge de l'affaire a conclu que c'est le berger allemand de la famille qui a agressé l'enfant et a classé l'affaire. Personne ne peut indiquer aujourd'hui si le chien a été euthanasié ou non. Luca réside aujourd'hui en Italie avec sa famille. "Il a subi trois grosses opérations aux Etats-Unis l'an dernier. Son état nécessite une présence constante", a précisé son papa.

ats/ant

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