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Neuchâtel : révélations sur la Faculté des sciences

L'Université de Neuchâtel sous audit. [sandro campardo / keystone]
L'Université de Neuchâtel sous audit. - [sandro campardo / keystone]
Le fonctionnement de la Faculté des sciences de l'Université de Neuchâtel est mis en cause dans les documents remis par l'ex-directeur financier de l'institution au conseiller d'Etat Philippe Gnaegi. La rémunération d'une professeure la plupart du temps absente est notamment mise en cause. Ces révélations sont particulièrement embarrassantes pour la rectrice Martine Rahier.

Selon la RSR, ces documents classés "secret ", révèlent notamment qu’une professeure de botanique a été salariée durant deux ans et demi, alors qu’elle n’aurait assuré que quelques semaines de cours. Son mari exerce à l'Université de Columbia, aux Etats-Unis et l'enseignante aurait fait valoir qu'elle ne pouvait venir enseigner à Neuchâtel, tant que celui-ci n'aurait pas trouvé un poste en Suisse.

Au cours de ces deux ans, cette professeure a eu deux enfants: elle a donc eu droit à deux fois quatre mois de congé maternité. Reste une année et demie durant laquelle ses étudiants n'auraient pas souvent eu l'occasion de suivre ses cours. Son taux d'occupation a récemment été diminué à 60%, mais elle reste salariée.

Une serre à 300'000 francs

Par ailleurs, pour les besoins de son enseignement, l’Université a fait construire une serre coûtant 300'000 francs devant le bâtiment du Mail.

D'autres points du dossier "secret " concernent encore la Faculté des sciences, et la suppression de la direction du service de la formation continue de l'Université.

Ernst & Young écarté

Le Conseil d'Etat neuchatelois fait marche arrière, par ailleurs, à propos de l'analyse externe de l'université. Il a décidé jeudi de ne pas la confier au cabinet Ernst & Young - qui était pressenti.

Des voix s'étaient élevées pour dénoncer une risque de conflit d'intérêt, alors que ce cabinet travaille déjà pour l'alma mater. L'avocat du directeur financier licencié a d'ailleurs adressé cette semaine une lettre au chef du département de l'Education pour attirer son attention sur les risques de conflit d'intérêt. Le choix d'un autre cabinet n'a pas encore été arrêté.

RSR/Virginie Pilault/fv

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