Le directeur de la prison Constantin Franziskakis a confirmé samedi une information publiée sur le site de la "Tribune de Genève" faisant état d'une bagarre vendredi à 22h30. A ce moment-là, un détenu a demandé à voir un médecin d'urgence. Transporté en civière à l'infirmerie, il a été ramené par les mêmes moyens jusqu'à sa cellule, son état n'étant pas considéré comme nécessitant des soins urgents.
Une fois arrivé, il a refusé de réintégrer sa cellule, s'est levé et s'est débattu. Il a été maîtrisé au sol, mais ses cinq co-détenus ont pris sa défense. Les gardiens ont alors tenté de fermer la porte, manoeuvre qui a été empêchée par l'introduction d'une chaussure. L'un d'eux a été blessé à la tête pendant l'intervention. "Il a passé la nuit à l'hôpital et est hors de danger", a précisé le directeur de la prison Constantin Franziskakis.
Surpopulation chronique
Tout est rentré dans l'ordre vers 00h45, après l'intervention de la police et, de manière préventive, des pompiers, mais la direction n'entend pas en rester là. "Je vais demander une sanction disciplinaire plus longue à l'Office pénitentiaire", a indiqué Constantin Franziskakis. Les prisonniers pourraient ainsi passer jusqu'à dix jours au cachot.
La prison de Champ-Dollon subit une surpopulation chronique, avec 571 détenus samedi matin pour 270 places, tandis que la barre des 600 a déjà été dépassée. Les incidents augmentent avec le nombre de détenus. Début septembre, une tentative d'évasion de deux détenus a été déjouée. En août, trois prisonniers ont cherché à s'échapper, blessant quatre gardiens et une surveillante venus les arrêter.
ats/boi