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Renvois des criminels étrangers: vers un oui

L'UDC est à l'origine de l'initiative soumise au vote le 28 novembre.
L'UDC est à l'origine de l'initiative soumise au vote le 28 novembre.
L'initiative de l'UDC sur le renvois des criminels étrangers pourrait bien être acceptée. Selon un sondage de la "SonntagsZeitung", 61,5% des Suisses auraient glissé un oui dans l'urne si le vote avait eu lieu ce dimanche. Les Suisses préféreraient même ce texte au contre-projet du Parlement.

Le texte de l'UDC est rejeté par 30% des personnes interrogées et environ 8% des Helvètes n'ont pas encore d'avis, explique la "SonntagsZeitung". Le journal dominical pronostique cependant un effritement du soutien à l'initiative d'ici la votation le 28 novembre prochain, mais le texte devrait continuer de recueillir une majorité.

Le contre-projet du Parlement aurait également de bonnes chances de passer. Ce texte, qui prévoit également un durcissement en matière de renvoi mais dans les respect des droits de l'homme, a reçu le soutien de 46,3% des personnes interrogées contre 37,2% qui y sont opposés. Compte tenu du nombre encore élevé de sans-avis, un oui reste possible.

A la question subsidiaire qui permet de trancher en cas de double oui, l'initiative arrive de peu en tête: 46% des sondés préfèrent l'initiative de l'UDC et 45% se prononcent pour le contre-projet selon la "SonntagsZeitung".

Net durcissement de la législation

Déposée en février 2008 avec plus de 210'000 signatures valables, l'initiative de l'UDC demande le renvoi des étrangers qui ont commis de graves délits. Les initiants estiment que la Constitution fédérale doit être complétée afin que les étrangers qui ont commis des meurtres, des viols, des vols, du trafic de drogue ou d'êtres humains, perdent leurs autorisations de séjour. Ce devrait être également le cas pour ceux qui ont abusé des prestations des assurances sociales ou de l'aide sociale.

Le contre-projet élaboré par le Parlement reprend les exigences de l'UDC mais de manière conforme au droit international. Par rapport à l'initiative, il établit clairement à partir de quelle peine une personne condamnée peut être expulsée. En outre, il contient un volet sur l'intégration qui mentionne par exemple le respect des valeurs fondamentales inscrites dans la Constitution et de l'ordre public. Le texte reprend les propositions faites en son temps par le Conseil fédéral dans la loi sur les étrangers.

Lors du vote aux Chambres, une majorité des socialistes a préféré soutenir le contre-projet, vivement recommandé par le PLR et le PDC, ou s'abstenir plutôt que de voir l'initiative seule être soumise au peuple. L'UDC a elle parlé de contre-projet inutile.

ats/boi

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1011 personnes interrogées

Le sondage a été réalisé du 14 au 16 octobre auprès de 1011 personnes. Le taux d'erreur n'est pas précisé.