Regarder un match de football durant une opération chirurgicale n'est pas admis dans les hôpitaux valaisans. Une sérieuse mise au point a été nécessaire dans les hôpitaux valaisans à la suite des deux incidents intervenus à Sion.
En mai un chirurgien a quitté la salle d'opération pour une pause apéro. Le même médecin a suivi le match de coupe du monde entre la France et le Mexique en juin lors d'une autre opération.
Directeur du Centre hospitalier du centre du Valais (CHCVs) Vincent Castagna confirme les faits rapportés par "Vigousse" et repris par "Le Matin".
Rappel à l'ordre
Le chirurgien a été convoqué pour une "sérieuse mise au point", a expliqué à Vincent Castagna. Des directives claires qui proscrivent l'usage des ordinateurs dans les salles d'opération à d'autres fins que professionnelles ont été émises. Elles ont été co-signées par le chirurgien.
Ces dysfonctionnements n'ont pas lieu d'être, précise Vincent Castagna. Pour autant le chirurgien n'a pas été sanctionné. La direction du centre hospitalier lui maintient sa confiance, ses compétences ne sont pas mises en doute et les résultats qu'il a obtenu jusqu'à présent confirment ses qualités.
La direction minimise
Quant au match de football, le directeur tempère les critiques. Il n'y a pas d'écran de télévision installé dans les salles d'opération, précise-t-il. En fait le match était diffusé sur un ordinateur de la salle, sans le son et en streaming depuis internet.
Le Réseau Santé Valais (RSV), qui gère les hôpitaux valaisans, avait été confronté à une série de critiques virulentes au printemps après le licenciement d'un chirurgien. Ce dernier avait notamment mis en doute les compétences de son supérieur, en l'occurrence le chirurgien qui vient d'être remis à l'ordre par sa hiérarchie (lire ci-contre).
ats/jeh
Audit en cours
Le fonctionnement du réseau Santé Valais fait depuis le début de l'année l'objet de vives critiques.
En mars, une lettre ouverte au gouvernement valaisan avait mis le feu aux poudres.
Plus que la qualité des soins, ses auteurs dénonçaient une hiérarchie tyrannique suite au licenciement d'un médecin-chef.
Le RSV avait contre-attaqué en portant plainte contre ses détracteurs, mais n'a pas échappé à une mise sous audit par le parlement cantonal.
Les résultats de cette étude sont attendus pour mars 2011.