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Petroplus ferme la raffinerie de Cressier

Avec ses 230 collaborateurs, la raffinerie de Cressier a une capacité de production de 3 millions de tonnes par an.
Avec ses 230 collaborateurs, la raffinerie de Cressier a une capacité de production de 3 millions de tonnes par an.
La raffinerie de Cressier, dans le canton de Neuchâtel, a été fermée, annonce mardi le groupe zougois Petroplus. Une décision prise en raison de la grève qui affecte la source d'approvisionnement de la raffinerie, le terminal pétrolier de Fos-sur-Mer, dans le sud de la France.

La réouverture de la raffinerie de Cressier dépendra de l'issue du conflit social en France, précise encore Petroplus. Le groupe zougois a indiqué mardi dans un communiqué qu'il allait prendre des mesures pour "continuer à approvisionner ses clients en produits pétroliers". Aucun porte-parole de Petroplus n'était joignable mardi soir pour donner de plus amples détails.

Plus approvisionnée depuis 3 semaines

L'oléoduc qui relie la raffinerie de Cressier (NE) au terminal de Fos-sur-Mer, près de Marseille, ne transportait plus de pétrole brut depuis le début de la grève, qui a débuté il y a près de trois semaines. Depuis, la raffinerie tournait au ralenti: la production était assurée par ses propres réserves, avait indiqué à la mi-octobre Petroplus.

Même si la raffinerie est provisoirement fermée, l'approvisionnement de la Suisse n'est pas menacé, car "il est diversifié", expliquait à la mi-octobre Philippe Cordonier, porte-parole de l'Union pétrolière suisse. "Si l'un des points d'entrée fait défaut, d'autres canaux peuvent pallier la situation". L'autre raffinerie de Suisse, celle de Tamoil sise à Collombey (VS), reçoit son pétrole brut via un oléoduc qui prend sa source à Gênes.

Peu de conséquences

La fermeture de la raffinerie de Cressier n'entraîne donc que peu de conséquences pour le consommateur suisse, selon l'Union pétrolière. Les installations de Collombey et Cressier ne transforment que 40% des produits raffinés disponibles en Suisse. Le reste est importé, a précisé Philippe Cordonier.

Berne a néanmoins envisagé la semaine passée de débloquer les réserves obligatoires pour assurer l'approvisionnement des aéroports. "Nous sommes préparés pour pouvoir réagir très vite", a déclaré à l'ATS Ueli Haudenschild, de l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE). "Nous voulons absolument éviter que des avions ne puissent soudain plus faire le plein", a-t-il ajouté.

Au total, les réserves obligatoires doivent garantir la consommation normale dans toute la Suisse pendant au moins trois mois, et ce en cas de panne complète de l'approvisionnement.

ats/mej

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