20 minutes demande le retrait de l'article. Au nom du respect du droit d'auteur, le quotidien a intimé l'ordre au MCG de renoncer à utiliser sa marque et son oeuvre rédactionnelle sur l'affiche. Si le parti n'obtempère pas, le quotidien gratuit se réserve de la suite à donner à cette affaire, selon son rédacteur en chef Phillipe Favre.
Le MCG n'a pas eu connaissance de cette requête, a relevé son président Eric Stauffer. Le parti a répondu favorablement à la requête de 20 minutes qui lui demandait jeudi matin d'enlever le logo du journal de l'affiche.
Après le père, le fils
Quelque 200 affiches nouvelle version ont été imprimées. Elles seront distribuées samedi sur des stands du parti. Illustrée par une photo libre de droit d'Hannibal Kadhafi, la dernière mouture de l'affiche reproduit un article signé par un journaliste de 20 minutes en août 2009. Le fils du dirigeant libyen y déclare notamment: "Si j'avais une bombe atomique, j'effacerais la Suisse des cartes".
Il est précisé sur l'affiche qu'en aucun cas le journal 20 minutes n'est associé au MCG. Le MCG a décidé de réaliser une nouvelle version de son affiche consacrée à la votation du 28 novembre sur le renvoi des criminels étrangers, suite au séquestre intimé par le Ministère public de la Confédération (MPC).
Interdiction pour tous les médias?
Cette mesure est arbitraire et dangereuse pour la liberté d'expression. Si cette nouvelle affiche entre également dans le séquestre provisoire, le MPC devrait étendre cette mesure à l'ensemble des médias présents et actifs en Suisse. Il faudrait alors retirer de l'ensemble des sites Internet tous les articles causant un outrage aux citoyens Kadhafi ou à un Etat étranger, souligne le MCG.
Ni le Conseil d'Etat genevois, ni le Ministère public de la Confédération n'ont souhaité commenter l'apparition de cette nouvelle affiche. Selon Eric Stauffer, le gouvernement genevois a déjà fait procéder au découpage de la première.
Enquête ouverte
Le MPC a ouvert lundi une enquête pour présomption d'outrage à un Etat étranger contre le MCG. Il exige la suppression de toute référence au colonel Kadhafi et à la Libye sur l'affiche du parti, qui se trouve sous séquestre provisoire.
Le président du MCG a été dénoncé par le Conseil d'Etat genevois au MPC et au parquet du canton. La campagne d'affichage doit commencer le 1er novembre. Le MCG a déposé deux recours, l'un auprès du Tribunal pénal fédéral et l'autre auprès du Tribunal administratif de Genève.
ats/sbo
SIG: Stauffer débouté par Mon Repos
Le président du Mouvement Citoyens genevois (MCG) Eric Stauffer a été débouté par le Tribunal fédéral (TF) dans l'affaire de son éviction du conseil d'administration des Services industriels de Genève (SIG). Le député genevois s'est dit affligé après cette décision.
Dans un arrêt du 18 octobre 2010 que l'ATS s'est procuré jeudi, le TF estime que la décision de révocation n'est pas "arbitraire". Le président du MCG avait déposé un recours contre une décision du Tribunal administratif de Genève qui confirmait la mesure prise par le Conseil d'Etat genevois.
Eric Stauffer est en conflit ouvert avec les SIG depuis deux ans. Le politicien a été accusé d'avoir violé son devoir de réserve et de fidélité en mettant sur la place publique plusieurs affaires liées aux SIG.
En mars 2009, le Conseil d'Etat finit lui par le révoquer du conseil d'administration, une première pour le canton. La saga judiciaire commence. Contestant sa révocation, Eric Stauffer dépose un recours au Tribunal administratif mais les juges n'accordent pas l'effet suspensif.
En mai 2009, il fait recours au Tribunal fédéral après cette mesure sur l'effet suspensif. Le TF juge quelques mois plus tard ce recours irrecevable.
Le Tribunal administratif s'était ensuite prononcé le 19 janvier dernier sur la révocation, confirmant la décision du Conseil d'Etat. Et Eric Stauffer avait alors à nouveau déposé un recours devant le TF.
En mars dernier, le Grand Conseil genevois a élu Carlos Saraivo Medeiros - représentant du MCG - au conseil d'administration des SIG. Il remplace Eric Stauffer dans cette fonction.