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Les médecins n'alimenteront pas Rappaz de force

Bernard Rappaz est hospitalisé à Genève depuis plusieurs semaines. [Salvatore Di Nolfi]
Bernard Rappaz est hospitalisé à Genève depuis le mois d'octobre. - [Salvatore Di Nolfi]
Les jours de Bernard Rappaz sont comptés: les Hôpitaux universitaires de Genève ont annoncé jeudi qu'ils n'alimenteront pas de force le chanvrier valaisan, au plus mal. Ils refusent ainsi de plier face aux pressions du gouvernement valaisan.

Pour les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), alimenter Bernard Rappaz de force représente une contrainte qui n'est autre qu'une violation grave de l'intégrité d'une personne et n'est pas conforme aux droits de l'homme.

Dans leur prise de position transmise jeudi à la presse, les HUG réaffirment aussi leur politique de soin "basée sur un traitement égal de tous les patients". Et ceci "conformément au droit international, fédéral et cantonal."

Contre l'avis du Tribunal fédéral

Les HUG répondent ainsi par la négative à Esther Waeber- Kalbermatten. Mercredi, la cheffe du département valaisan de la sécurité a enjoint les HUG de se conformer au jugement du Tribunal fédéral en mettant tout en oeuvre pour sauvegarder la santé de Bernard Rappaz, y compris à l'alimenter de force si nécessaire. La conseillère d'Etat avait réuni la presse en urgence à la suite des déclarations alarmantes de l'avocat de Bernard Rappaz.

Selon Aba Neeman, Bernard Rappaz, en grève de la faim depuis plus de deux mois, est au plus mal, commence à perdre la vue et ne se lève plus de son lit.  "Il ne tiendra pas plus d'une semaine", avait-il précisé.

ats/ps

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Le Grand Conseil statuera le 18 novembre

Bernard Rappaz est entré en prison le 22 mars pour purger une peine de cinq ans et huit mois pour violation grave de la loi sur les stupéfiants et autres délits.

Le chanvrier conteste se peine et réclame une révision de son procès. Il a entamé une grève de la faim dès son entrée en prison.

Elle a été interrompue à deux reprises, une fois en mai pour une dizaine de jours et une autre fois à fin juillet pour cinq semaines.

Il a déposé une demande de grâce auprès du Grand Conseil valaisan qui statuera à huis clos le 18 novembre. Mais Bernard Rappaz sera-t-il encore en vie à cette date?