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Après celui du PS, le site du PDC est attaqué

L'offensive contre le PDC a été lancée depuis 120 ordinateurs. [Parti démocrate-chrétien]
L'offensive contre le PDC a été lancée depuis 120 ordinateurs. - [Parti démocrate-chrétien]
Après le PS, le PDC est à son tour victime d'une attaque de pirates informatiques: son site internet est très difficile d'accès depuis jeudi soir. Le parti dénonce une "agression grave contre le système de communication du PDC" et envisage des poursuites judiciaires. Il est très difficile de savoir qui est derrière ces attaques.

"Nous condamnons avec force cette attaque de même que celle contre le site web du PS au début de cette semaine", écrit le PDC dans un communiqué diffusé vendredi après-midi. Fustigeant une façon "peu démocratique" d'empêcher les partis de transmettre leurs idées, le parti dit mettre tout en oeuvre pour déceler les auteurs de l'attaque (voir ci-contre).

L'offensive contre le PDC a été lancée depuis 120 ordinateurs. Le site n'a toutefois pas cessé de fonctionner pendant une durée prolongée, relève le PDC. Victime d'attaques similaires lundi puis mercredi, le PS a signalé le cas à l'organe fédéral de surveillance compétent. Il s'est lui aussi réservé la possibilité de déposer une plainte pénale contre inconnu.

ats/bkel

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Presque impossible d'identifier l'auteur

Les attaques qui ont visé les sites du PS et du PDC sont relativement faciles à mettre en œuvre, selon Paul Such, ingénieur en sécurité des systèmes d’information et directeur de la société SCRT à Préverenges.

Le pirate utilise des ordinateurs infectés, qui peuvent se trouver dans plusieurs pays, par un cheval de Troie. Il peut ainsi leur donner des ordres, comme se connecter en même temps à un site précis.

Il n’est pas nécessaire d’avoir de grandes connaissances techniques, car des sites offrent de louer les services de pirates qui contrôlent des ordinateurs à distance.

Contacté par tsrinfo.ch, Paul Such explique qu'il est donc très difficile, voire impossible, de savoir qui est à l’origine de l’attaque, à moins d’une erreur du pirate ou d’une indiscrétion.

L’expert précise également que dans les deux cas, il s’agit d’une petite attaque. Les offensives de grandes envergures, qui touchent régulièrement des sites comme Amazon par exemple, peuvent mobiliser des milliers de machines.

Il est également très difficile de se prémunir contre ces cyberattaques. Lorsqu'elles se produisent, Paul Such compare la situation à celle d’une route embouteillée. Il est très difficile de savoir si une demande de connexion est légitime ou si elle provient d’un pirate et tout le trafic s’en trouve ralenti.

Une des parades consiste à créer des sortes de routes parallèles pour désengorger le site. Mais cela demande du temps.