Lors des délibérations sur la directive européenne sur l'assistance administrative en matière de fiscalité, Giulio Tremonti s'est enflammé: "Nous discutons au fond de la directive sur la fiscalité de l'épargne, nous devons donc parler des violations internes et externes de cette directive", a-t-il déclaré.
Selon lui il est inacceptable que certains Etats de l'UE essaient de contourner cette dernière par la création de trusts. Giulio Tremonti souhaite en outre que les accords fiscaux, que l'Allemagne et la Grande-Bretagne entendent négocier avec la Suisse, soient examinés, a-t-il déclaré devant les médias. Il a dit douter que ceux-ci soient compatibles avec l'esprit et le contenu de la directive sur la fiscalité de l'épargne. Selon lui, de tels accords ne mèneraient pas seulement à une violation de la directive de l'UE, mais encore à l"'anéantissement de la ligne de conduite commune".
"Il n'y aura pas d'accord"
Mardi, le commissaire européen à la Fiscalité Algirdas Semeta avait déjà critiqué les accords prévus avec l'Allemagne et la Grande- Bretagne. Selon lui, il est important de trouver une solution unique pour l'échange d'informations avec des Etats tiers. Cela permettrait de donner une garantie légitime aux contribuables, aux Etats membres et aux Etats tiers.
Giulio Tremonti a conclu son exposé avec une menace: "Je suis désolé Didier, mais tant que nous n'avons pas de réponse, il n'y aura pas d'accord", a-t-il dit à l'attention du ministre belge des Finances, Didier Reynders, dont le pays préside l'UE. Celui-ci s'est engagé à trouver des éléments qui répondent aux questions italiennes, "sinon on ne parviendra pas à un accord lors du Conseil des ministres des finances en décembre", a-t-il estimé.
Le secrétaire d'Etat Michael Ambühl, qui représentait la Suisse à Bruxelles lors de la rencontre entre l'Association européenne de libre-échange (AELE) et les ministres des Finances de l'UE, avait déclaré auparavant aux journalistes suisses qu'il avait, entre autres, parlé avec le ministre italien des Finances "de thèmes bilatéraux importants", sans vouloir entrer dans les détails.
ats/ps
Schneider-Ammann rencontre son homologue Paolo Romani
Johann Schneider-Ammann se rend jeudi à Rome pour une visite de travail. Le ministre de l'Economie doit y rencontrer le ministre italien du développement économique, Paolo Romani.
Contrairement aux accords signés récemment avec l'Allemagne et l'Angleterre, une convention de double imposition avec l'Italie se fait toujours attendre.