Felix Gmür est le nouvel évêque de Bâle

Agé de 44 ans, le nouvel élu est actuellement secrétaire général de la Conférence des évêques suisses (CES). Felix Gmür a été nommé le 8 septembre dernier par le Chapitre cathédral, composé de 18 conseillers religieux de l'évêque. Le pape a confirmé à présent cette élection, a annoncé mardi l'évêché de Bâle, sis à Soleure.

Art et philosophie

Le nouvel évêque est considéré comme un homme "doté d'une expérience de la gestion". Il a été ordonné prêtre en 1999 et dirige depuis 4 ans le secrétariat général de la CES.

A la fois théologien, philosophe et historien de l'art, Felix Gmür a étudié entre 1986 à 1997 à Munich, Paris et Fribourg-en-Brisgau (D). Il est en outre docteur en philosophie et s'est consacré en 2004 à l'étude de la bible à l'Université grégorienne de Rome. Ancien aumônier de la paroisse St-Antoine à Bâle entre 1997 et 2001, il a aussi exercé la prêtrise à Menzingen et Neuheim (ZG).

Responsable adjoint du séminaire des prêtres à Lucerne entre 2004 et 2006, Felix Gmür est décrit par l'actuel maître des lieux Thomas Ruckstuhl comme un "homme de dialogue ouvert au monde".

Célibat des prêtres à discuter

Face aux médias réunis à Soleure, l'évêque élu a déclaré vouloir être "proche des gens". Il s'est également montré ouvert sur la question du célibat des prêtres. "Il faut en discuter", a-t-il souligné après avoir soutenu qu'il "ne pense pas" que la "vocation de prêtre soit en même temps une vocation de célibat".

Son prédécesseur Kurt Koch avait, au début de son mandat, fait des déclarations similaires avant de se raviser. L'ordination des femmes n'est, elle, pas d'actualité, selon Felix Gmür. "J'ai remarqué que ce n'est pas le moment d'imposer nos thèmes aux pays du sud. La colonisation est une époque révolue. Tout doit venir d'en bas pour être pleinement accepté."

Le prélat a aussi évoqué la "crise de confiance épouvantable" au sein de l'Eglise, liée aux abus sexuels commis par des prêtres. "Chaque abus est insoutenable et un scandale", a-t-il affirmé. Et de revendiquer la "transparence absolue" et la "tolérance zéro" en la matière "afin que les gens reprennent confiance en l'Eglise".

ats/lan