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Vaud: les enseignants retraités à la rescousse?

Les élèves seront les premières victimes de la pénurie d'enseignants.
Les élèves sont les premières victimes de la pénurie d'enseignants.
Face à la pénurie d'enseignants, le gouvernement vaudois propose de recourir à l'engagement provisoire et exceptionnel de jeunes retraités afin d'effectuer des remplacements. Environ un millier de personnes sont concernées par cette mesure, ont indiqué jeudi les autorités cantonales

Revirement de position dans le canton de Vaud: alors qu'une directive très récente interdit de réengager des retraités, le gouvernement répond par l'affirmative à deux interpellations parlementaires. Face à la pénurie d'enseignants, il prévoit et détaille comment il compte recourir à de jeunes retraités.

"C'est clairement une exception à la directive, ciblée sur cette situation particulière liée au manque d'enseignants et pour des remplacements", explique à l'ATS Olivier Dessimoz, porte-parole du Département des finances et des relations extérieures qui chapeaute aussi les questions de personnel.

Conditions très strictes

Les retraités seront réengagés pour une année maximum, écrit le canton dans ses réponses. Le gouvernement estime en outre qu'il ne faut "pas garder en activité un retraité âgé de 70 ans et plus". Les enseignants sont parfois jeunes puisque certains se retrouvent à la retraite à 57,5 ans après avoir effectué 37,5 ans de travail.

Le Conseil d'Etat précise un troisième principe: éviter que le cumul entre le montant des prestations versées par la Caisse de pension et le salaire du retraité réengagé dépasse le montant de son dernier salaire.

Personnel formé

Selon des estimations, environ un millier de retraités seraient potentiellement concernés. La mesure vise surtout à rééquilibrer le rapport entre enseignants titrés et personnel non encore formé, insiste le canton.

La Société pédagogique vaudoise (SPV) se dit "plutôt favorable" au réengagement de jeunes retraités formés qui pourront cadrer des classes, mais seulement parce qu'il y a pénurie. Le syndicat veut cependant encore discuter des conditions mises par le gouvernement, explique Yves Froidevaux, secrétaire général de la SPV.

ats/os

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