Les mesures touchant aux prestations médicales ainsi qu'aux "moyens et appareils" permettront d'économiser chaque année environ 40 millions de francs sur un total de 400 millions, a souligné en conférence de presse le ministre de l'Intérieur Didier Burkhalter.
Les bigleux y perdent
Les verres de lunettes et les lentilles de contact ne seront plus pris en charge. Actuellement, un montant forfaitaire de 180 francs est attribué à un adulte tous les cinq ans et à un enfant tous les ans. Une économie annuelle de 10 millions de francs par an est attendue.
Par ailleurs, le montant de remboursement maximal sera abaissé dans différents domaines. Il passera de 135 francs par an à 43 francs pour les lecteurs de glycémie et de 52 à 42 francs pour les bandelettes de test et les lancettes, ou scalpels.
Le montant remboursé pour les changes absorbants passera de 900 à 624 francs par an pour l'incontinence moyenne, de 1350 à 1260 pour l'incontinence grave et de 2700 à 1884 francs pour l'incontinence totale. Le forfait baissera aussi pour les pansements hydrocolloïdes/hydro-actifs.
Les obèses y gagnent
En revanche, les opérations visant à réduire le poids au moyen d'un anneau ou d'un pontage gastrique seront remboursées aux personnes présentant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 35, contre un IMC supérieur à 40 actuellement. Avant une intervention, le patient devra, comme actuellement, avoir suivi un traitement amaigrissant approprié de deux ans n'ayant produit aucun effet. Le surcoût devrait être très limité dans un premier temps et l'effet neutre en termes financiers à moyen terme.
D'autre part, dans les deux prochaines années, le vaccin contre le papillomavirus humains (HPV), responsable du cancer du col de l'utérus, sera pris en charge jusqu'à l'âge de 26 ans. Cette vaccination de rattrapage occasionnera des dépenses supplémentaires de quelques millions de francs.
Dès le 1er janvier 2011 également, chaque personne hospitalisée paiera dès l'an prochain 15 francs par jour au lieu de 10, ce qui permettra de réduire chaque année de près de 115 millions de francs les coûts à la charge de l'assurance de base. En cas d'hospitalisation, l'assurance obligatoire des soins prend en charge non seulement les coûts liés au traitement, mais également ceux liés à la nourriture et au logement. Etant donné que, lors d'une hospitalisation, les assurés n'ont aucun frais de nourriture, ils sont tenus, selon la loi sur l'assurance-maladie, de contribuer à une partie des coûts.
Depuis l'entrée en vigueur de la loi en 1996, le montant de la contribution n'avait jamais été adapté, a relevé Didier Burkhalter. Le cercle des personnes devant s'acquitter la contribution s'étendra désormais à tous les adultes dès 26 ans. Les enfants et les jeunes adultes jusqu'à 25 ans qui sont encore en formation ne la payent pas. Actuellement, seules les personnes sans charge de famille s'en acquittent et les femmes sont exemptées pour les prestations de maternité.
ap/hof