Le corps professoral de l’Université de Neuchâtel s’inquiète des différentes affaires mises au jour notamment par la Radio Suisse Romande (RSR). Le Sénat en débattra aujourd'hui, en présence de la rectrice. A l’ordre du jour, la suppression du poste de directeur des finances et des ressources humaines, la suppression du service de formation continue, les absences répétées d’une professeure de biologie et la suppression du service des bibliothèques.
Nouvelles révélations concernant les bibliothèques
Les trois premiers points au menu de cette réunion extraordinaire du Sénat de l'Université de Neuchâtel sont connus. Mais la suppression du service des bibliothèques, lui, n'a pas encore été rendu public. Ce service se trouverait aujourd'hui dans une situation de déliquescence.
"C'est le chaos total au niveau des archives", affirme un collaborateur de l'Université. On aurait peu à peu retiré des attributions à ce service en cours de réorganisation. Il ne serait plus, aujourd'hui, qu'une coquille vide.
Le rectorat sommé de s'expliquer
Une partie du corps professoral semble donc décidée à demander des comptes au rectorat. La suppression du poste de directeur financier, annoncé en septembre dernier par le Conseil d'Etat, a soulevé de nombreuses questions, puisqu'en partant, le directeur concerné a remis au chef du département de l'éducation un dossier relevant certains problèmes de gestion à l’université.
Le service de formation continue a été lui aussi supprimé, à la suite de fortes tensions internes, apprenait-on ensuite. La révélation suivante concernait une professeure de biologie qui avait été nommée depuis deux ans et qui était très peu présente à l’Université. Elle résidait de plus aux Etats-Unis, où enseigne son mari, alors même qu'une serre de plusieurs centaines de milliers de francs a été construite pour les besoins de son enseignement.
Cette professeure est du reste depuis peu à son poste, à Neuchâtel. Mais elle refuse de s’exprimer tant que le cabinet d’audit KPMG n’aura pas rendu son rapport sur la gestion de l'Université.
Virginie Pilault, RSR/hof