Par chance, il n'y a pas encore eu de blessé dans le canton à cause de ce type d'armes, relève Patrick Pulh. Il souligne toutefois que le grand banditisme a toujours opéré en étant lourdement armé. Mais à Genève, les armes de guerre étaient jusqu'à présent rares.
Les malfaiteurs qui ont attaqué la Raiffeisen de Collonge-Bellerive jeudi vers 18h00 étaient au moins trois. Ils avaient au moins une arme longue de type Kalachnikov. L'un d'eux a réussi à pénétrer dans la banque après avoir découpé une vitre blindée. Les employés alertés par le bruit se sont réfugiés dans une pièce avec la caisse, a expliqué Patrick Pulh.
Voyant leur casse voué à l'échec, les braqueurs ont pris la fuite en voiture. Ils ont tiré un coup de feu en l'air, vraisemblablement pour protéger leur départ, selon le porte-parole. Depuis, ils courent toujours alors que le montant du préjudice n'a pas encore été déterminé.
Cibles proches de la frontière
La Raiffeisen de Meinier, située à quelques kilomètres a déjà été attaquée par trois malfrats fin octobre. Le 26 novembre dernier, c'est une banque Migros à Thônex qui a été la cible d'un impressionnant braquage à l'arme lourde.
Les malfaiteurs ciblent les établissements situés dans des localités desquelles il est facile de s'échapper. A Collonge-Bellerive, commune de la banlieue chic genevoise, il suffit de quelques centaines de mètres pour se retrouver en pleine campagne.
Et la frontière est toute proche, relève le porte-parole. La police genevoise a recensé près de 85 établissements dits sensibles sur le canton. Ceux-ci sont situés à moins de 2 kilomètres de la frontière française.
ats/ant