Si ce pourcentage est deux fois plus élevé que celui du Mexique ou du Chili, près d'un quart plus élevé que celui des Etats-Unis, de l'Irlande, de la Corée, de l'Australie ou du Japon, il reste toutefois plus faible que ceux des pays scandinaves et un peu inférieur à la moyenne de l'OCDE (34,8%).
La quote-part fiscale, selon une statistique de l'OCDE publiée mercredi, comprend les impôts, taxes diverses et les charges sociales obligatoires.
Pays nordiques en tête de file
Les taux les plus élevés, pour 2009, sont ceux du Danemark (48,2%), de la Suède, de l'Italie, de la France, de la Finlande ou encore de la Belgique.
Selon le Département fédéral des finances (DFF), la hausse 2008-2009 de la quote-part suisse de 29 à 30,3%, est due à la baisse du PIB nominal (-1,6%) et au fait que les contributions aux assurances sociales ont nettement augmenté de même que les recettes des cantons et des communes.
La Suisse à contre-courant
Le mouvement à la hausse de la part fiscale au PIB en Suisse et au Luxembourg n'est de loin pas un mouvement général. C'est en effet une baisse notable qui a été constatée en Espagne, en Islande et au Chili.
Entre 2007 et 2009, une baisse a également été enregistrée en Grèce, en Irlande, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis.
Selon l'OCDE, les contributions à la sécurité sociale rapportées aux recettes étatiques dans l'OCDE ont passé de 18% en 1965 à 25% en 2008 alors que les taxes sur les entreprises n'ont augmenté que de 9 à 10%.
La part des impôts des personnes privées n'a pratiquement pas bougé entre 1965 et 2008 avec près de 25%. Quant aux taxes sur la consommation (TVA, notamment), elles ont passé d'une part de 12% du total des recettes fiscales dans les années 60 à 20% en 2008.
ats/jeh
Légères variations de la répartition
Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, les recettes des gouvernements centraux n'ont pas varié dans leurs affectations: environ 60% pour des tâches centrales, 25% pour la sécurité sociale et 15% pour les gouvernements régionaux ou locaux.
En 2009, en raison de la crise économique, les gouvernements centraux ont encaissé environ 2 points de pourcentage en moins mais les systèmes de sécurité sociale ont augmenté leur part.