"Seuls les étrangers qui maîtrisent notre langue devraient obtenir un permis de séjour. Ils devraient le prouver par un test linguistique à l'ambassade de Suisse avant même l'arrivée en Suisse", dit Christoph Blocher dans une interview à la SonntagsZeitung.
Pour pouvoir ensuite rester, les étrangers devraient passer "après un certain temps" un test avec des exigences élevées. Cela permettrait de résoudre "de nombreux problèmes". C'est ce qu'estime Christoph Blocher.
Une initiative populaire en ce sens aurait les faveurs de l'ancien conseiller fédéral et vice-président de l'UDC dans la perspective de l'année électorale 2011. "Personnellement, je suis pour une initiative qui empêcherait que des gens qui ne peuvent pas s'intégrer ici immigrent dans notre pays", déclare Christoph Blocher.
Selon lui, "nous aurions moins de problèmes à l'école, moins de criminels, moins de sans-papiers, moins de problèmes d'intégration et le système social serait moins surchargé".
Problème avec l'UE
Christoph Blocher écarte d'un revers de main l'argument selon lequel un tel système violerait le principe de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne.
"On ne doit pas tout de suite écarter une bonne solution en vertu de l'argument européen. On peut aussi adapter les traités.", estime le politicien.
Selon le stratège de l'UDC, les Etats-Unis pratiquent un tel système avec succès.
ap/ats/bri
Le PS concentré sur la politique sociale
Si les uns restent concentrés sur les restrictions à l'accueil des étrangers, les autres comptent thématiser la prévention sociale.
Ainsi, des experts sont en train de plancher pour le Parti socialiste sur la définition des enjeux de demain en matière de politique sociale.
Le PS présentera dès janvier des projets concrets, indique son président Christian Levrat au journal Der Sonntag.
La notion d'Etat social préventif, évoquée fin octobre à l'occasion du nouveau programme du PS, sera développée: "L'Etat ne doit plus seulement fonctionner comme un atelier de réparation, mais faire en sorte que chacun ait des perspectives et puisse contrôler et donc financer lui-même sa vie", explique Christian Levrat.