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Micheline Calmy-Rey plaide pour la collégialité

Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération en 2011. [Dominic Favre]
Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération en 2011. - [Dominic Favre]
Micheline Calmy-Rey veut être à l'écoute des Suisses en 2011 et miser sur la collégialité au Conseil fédéral, a-t-elle affirmé samedi dans son allocution radio-télévisée de Nouvel An. La présidente de la Confédération estime que le pays a besoin d'un gouvernement parlant d'une seule voix.

Le monde est devenu plus petit. Cette globalisation ouvre des opportunités formidables, mais génère aussi toute une série de risques: pauvreté, instabilité des marchés financiers, changements climatiques, terrorisme, pressions migratoires, relève la cheffe du Département des affaires étrangères.

"Présidente de toutes les Suissesses et de tous les Suisses", Micheline Calmy-Rey a affirmé prendre au sérieux les peurs et les appréhensions qu'engendre un monde globalisé. "C'est pourquoi cette année, je veux être accessible pour vos soucis, vos demandes et vos joies. La politique, c'est aussi écouter, échanger, protéger".

Davantage de confiance

Et la Genevoise d'appeler à faire un peu entorse à la modestie et l'autocritique typiquement suisses."Je nous souhaite à toutes et tous un peu plus de conscience de notre valeur et de confiance en nous. Car nous risquons bien d'en avoir besoin". Se cacher derrière nos montagnes n'est en revanche pas une solution, a-t-elle noté soulignant le besoin d'une collaboration internationale.

"Je serai votre voix à l'étranger et je m'attacherai à renforcer notre partenariat avec nos voisins, à approfondir les relations avec l'Union européenne et à participer de façon constructive à la résolution des problèmes globaux".

Conseil fédéral uni

Revenant sur la hausse du chômage et de l'insécurité ainsi que sur l'écart toujours plus grand entre les plus riches et les plus pauvres, la présidente de la Confédération a relevé que la Suisse avait besoin d'un gouvernement fort, uni et qui parle d'une seule voix. "Je souhaite que la collégialité reste un code de conduite qui guide notre manière de faire de la politique".

Les Suisses n'aiment pas les excès, les provocations et les exclusions, selon la socialiste. Qui a souligné qu'une conseillère fédérale n'est pas une cheffe de parti. "Notre volonté de vivre ensemble, d'intégrer des intérêts et des identités différents, nous oblige à partager le pouvoir, à chercher le consensus et à ne pas jouer avec les institutions".

Micheline Calmy-Rey a par ailleurs tenu à saluer la majorité de femmes qui prévaut désormais au Conseil fédéral. Une "victoire importante" et la preuve que les mentalités ont évolué.

ats/nr

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