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Le PS veut renforcer l'égalité des chances

Jacqueline Fehr, Christian Levrat et Pascale Bruderer veulent renforcer l'égalité. [Peter Schneider]
Jacqueline Fehr, Christian Levrat et Pascale Bruderer veulent renforcer l'égalité. - [Peter Schneider]
En ce début d'année d'élections fédérales, le Parti socialiste (PS) mise sur l'égalité des chances et la sécurité sociale. Il a présenté lundi à Berne un concept basé sur cinq priorités: ll'école publique, la formation continue, une assurance perte de gain, un minimum vital et un droit à la retraite.

En prélude à cette année électorale, le président du PS Christian Levrat, ainsi que les vice-présidents Stéphane Rossini, Jacqueline Fehr et Pascale Bruderer ont présenté lundi à Berne devant la presse les cinq principaux projets socialistes pour 2011. Le parti de gauche a exposé un concept de politique sociale basée sur l'égalité des chances et la sécurité sociale.

Pour le PS, la sécurité sociale est un droit fondamental: elle se compose d'assurances contre les risques sociaux que sont la maladie, la maternité, l'accident, l'invalidité, la vieillesse ou encore le chômage, a communiqué le parti à la rose.

Or une politique sociale tournée vers l'avenir doit avoir une plus grande ambition que de simplement garantir le minimum vital, note le PS. La tâche de la politique sociale est aussi de donner les moyens aux femmes et aux hommes de progresser.

Encadrer le "minimum vital"

Le parti socialiste revendique l'introduction d'une assurance perte de gain maladie obligatoire, s'inspirant du modèle de la SUVA. Le but final est ici de faire baisser les coûts de la santé. Mais le concept de financement n'a pas encore été pensé en détail, a reconnu Jacqueline Fehr.

Les socialistes réclament aussi une loi-cadre fédérale pour un "minimum vital": "pour un ménage, il n'y a pas que la paie qui compte; c'est d'abord le revenu disponible qui est important", relève le PS. Une loi-cadre simplifiera le système des prestations d'aides et le rendra plus équitable. L'argent doit parvenir aux personnes qui en ont besoin sans méandres bureaucratiques.

Pour les employés après 40 ans

Le PS demande que chaque salarié ait accès entre 40 et 50 ans à un service d'orientation professionnelle et exige un accès simple et peu onéreux aux formations continues. Actuellement, seules les personnes déjà bien formées ou employées d'une grande entreprise sont encouragées à suivre de telles formations, a relevé Jacqueline Fehr.

Permettre à tous l'accès aux formations continues est un investissement, une manière de prévenir le chômage, a argumenté Stéphane Rossini. Pour financer cette offre, le parti propose de déplafonner les cotisations à l'assurance chômage.

Enfin, le PS exige aussi qu'à l'avenir, le droit à la retraite ne dépende pas seulement de l'âge mais aussi du nombre d'années de travail effectuées. Selon lui, la retraite devrait survenir dès 42 ans de cotisations à l'AVS, au plus tôt à 62 ans mais au plus tard à 65 ans.

ap/ats/bri

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L'égalité passe par l'école

L'objectif du PS d'améliorer l'égalité des chances s'accompagne d'une volonté de donner à l'école publique un rôle éducatif global. Le parti exige que l'école publique soit un réel espace d'accueil extrafamilial.

Le Parti socialiste veut que l'école publique devienne une école à journée continue.

Selon la vice-présidente socialiste Pascale Bruderer, l'accueil continu ne devrait pas coûter plus cher que le système scolaire actuel.

L'Argovienne ne s'est pas prononcée plus précisément sur le financement.

Ecole: Freysinger ne soutient pas son parti

Le conseiller national UDC valaisan Oskar Freysinger critique de manière virulente les revendications de son parti en matière de formation. Les exigences de l'UDC concernant la priorité au dialecte, la subordination des langues étrangères et l'écriture liée vont à l'encontre des réalités, selon le professeur de gymnase.

L'UDC veut notamment reléguer l'enseignement des langues étrangères au niveau secondaire. Oskar Freysinger y voit une pierre d'achoppement. "Il est prouvé que l'acquisition de langues étrangères chez les petits enfants est plus facile", relève l'enseignant d'allemand dans une interview publiée lundi par le Bund et le Tages-Anzeiger.

Le conseiller national se déclare également "totalement" contre l'exigence de l'UDC quant à l'utilisation du dialecte à l'école primaire. Les enfants doivent y parler le bon allemand, d'après lui.