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Les priorités 2011 de l'Union syndicale suisse

Paul Rechsteiner, président de l'USS, a présenté les priorités de la faîtière, mercredi à Berne. [Pascal Lauener]
Paul Rechsteiner, président de l'USS, a présenté les priorités de la faîtière, mercredi à Berne. - [Pascal Lauener]
Les personnes disposant d'un petit revenu sont une fois de plus au coeur des priorités de l'Union syndicale suisse cette année. La faîtière lance en janvier son initiative pour l'introduction d'un salaire minimum et va aussi se battre pour une retraite améliorée pour les bas revenus.

En dix ans, le revenu d'une famille de quatre personnes à petits ou moyens revenus a fondu de 1400 francs alors qu'une famille aisée a 19'000 francs de plus à sa disposition, a critiqué mercredi l'Union syndicale suisse (USS) devant la presse à Berne. L'organisation veut combattre cette évolution funeste. Elle lancera fin janvier la récolte de signatures pour son initiative en faveur d'un salaire minimum de 22 francs par heure.

Lutte contre la spéculation sauvage

Le projet "AVSplus", qui s'appliquerait aux employés gagnant moins de 5000 francs par mois, sera quant à lui concrétisé. Une fois à la retraite, ces personnes devraient recevoir 80% de leur ancien revenu sous forme de rente AVS et du 2e pilier, soit 20% de plus qu'actuellement.

L'USS veut également lutter contre la spéculation sauvage poussant le cours du franc à la hausse. Selon elle, les banques ne doivent pas pouvoir spéculer sur le franc ni donner des recommandations de placement en ce sens. La Banque nationale doit intervenir de manière ciblée et il faut examiner un taux de change spécial pour les entreprises touchées car plus de plus de 100'000 emplois sont en jeu.

Enfin les révisions en cours de l'AI, de l'assurance-maladie (soins intégrés) et de l'assurance-accidents seront suivies de près. L'USS annonce vouloir lutter contre tout démantèlement comme, par exemple, des hausses de quote-part au détriment des assurés.

ats/jzim

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Ecarts entre hauts et bas salaires toujours plus importants

Les salaires les plus élevés ont explosé. Depuis 1996, le nombre de "salariés" millionnaires a été presque multiplié par six, passant à 2800 personnes, alors que les salariés ordinaires étaient sous pression, indique l'USS.

De plus, les revenus les plus élevés et les fortunes les plus importantes profitent de cadeaux fiscaux à hauteur d'environ 7 milliards de francs, alors que les salariés ordinaires souffrent constamment des hausses des primes de caisses-maladie et des loyers.