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Une femme pour succéder à Jean-Daniel Gerber

Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch maîtrise sept langues. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le prochain secrétaire d'Etat à l'économie sera une secrétaire d’Etat. La RSR révèle que le conseiller fédéral Johann Schneider-Amman va proposer de nommer Marie-Gabrielle Ineichen, une parfaite bilingue, à ce poste stratégique.

L'actuel chef du SECO, Jean-Daniel Gerber, prend sa retraite à la fin du mois de mars. Le conseiller fédéral Johann Schneider-Amman est chargé de proposer son successeur au gouvernement, pour une nomination qui devrait tomber tout prochainement. L’enquête menée par la RSR montre que c'est Marie-Gabrielle Ineichen, une femme parfaitement bilingue, qui devrait reprendre cette fonction. Ce choix ne devrait pas être contesté. Selon toute vraisemblance, Marie-Gabielle Ineichen sera donc la première femme secrétaire d'Etat en Suisse.

Terrain connu

Jean-Daniel Gerber. [keystone]
Jean-Daniel Gerber. [keystone]

Avocate de formation, cette femme âgée de 50 ans est actuellement déléguée du Conseil fédéral aux accords commerciaux. C'est notamment elle qui dirige la délégation suisse à l'Organisation mondiale du commerce. C’est encore elle qui négocie un accord de libre-échange avec l'Inde. Elle connaît très bien le secrétariat d'Etat à l'économie, dont elle est d'ailleurs membre de la direction.

Le choix de Johann Schneider-Amman se porte ainsi sur quelqu'un qui connaît très bien les rouages de l’administration suisse. Marie-Gabrielle Ineichen a en effet rejoint la Berne fédérale en 1990 comme conseillère juridique auprès de l'ancien Office fédéral des affaires économiques extérieures. Spécialiste du commerce mondial, elle est réputée pour être une très bonne négociatrice. Elle paraît allier charisme avec une certaine fermeté. Parfaite bilingue français-allemand, elle parle également parfaitement cinq autres langues, dont le russe et le chinois.

RSR /Vincent Bourquin /ad

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Issue des rangs radicaux

Sur le plan politique, Marie-Gabrielle Ineichen est du bon parti, le Seco étant depuis toujours un fief radical. Elle-même est membre du parti libéral-radical du canton de Berne… comme un certain Johann Schneider-Amman. Reste qu’elle devra se faire connaître des milieux politiques.

Plusieurs membres de la commission de l'économie contactés par la RSR n'avaient par exemple jamais entendu son nom. Elle devra aussi se faire respecter des milieux économiques suisses, qu'elle connaît encore peu. /vb

Les déçus

La nomination de Marie-Gabrielle Ineichen pourrait créer quelques tensions au sein du SECO: pratiquement tous les membres de la direction ont postulé pour remplacer Jean-Daniel Gerber, dont le numéro deux actuel, Eric Scheidegger.