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Bernard Rappaz retrouve les geôles valaisannes

L'état de santé du chanvrier valaisan est bon, selon son ami Boris Ryser.
L'état de santé du chanvrier valaisan est bon, selon son ami Boris Ryser.
Après avoir mis un terme à sa grève de la faim durant la période de Noël, Bernard Rappaz a été rapatrié lundi des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) au pénitencier de Crêtelongue en Valais. Il se porte bien, selon son ami Boris Ryser.

L'état de santé du chanvrier valaisan s'est suffisamment stabilisé pour que les médecins des HUG donnent leur feu vert à un retour en Valais. Il y purgera le reste de sa peine de manière ordinaire, communique lundi l'Etat du Valais.

Bonne santé physique

Le détenu est arrivé à 15h00 au pénitencier valaisan, a indiqué à l'ATS son ami Boris Ryser qui a eu un contact avec Bernard Rappaz. "Les médecins l'ont déclaré sans séquelles" après sa grève de la faim de plus de cent jours.

Depuis le 24 décembre, le chanvrier s'est réalimenté. Il a repris 14 kilos selon Boris Ryser. Physiquement et moralement, il se porte bien. Il doit désormais préparer un nouveau procès qui l'attend devant le Tribunal de Martigny pour des faits similaires à ceux qui l'ont conduit en prison pour cinq ans et huit mois.

Les faits reprochés, dont la violation grave de la loi sur les stupéfiants, sont postérieurs à ceux qui lui ont valu sa condamnation actuelle.

120 jours de grève

Bernard Rappaz a mis fin à Noël à une grève de la faim après près de 120 jours de jeûne. En cessant de s'alimenter, le chanvrier entendait protester contre la sévérité de sa peine. L'agriculteur de Saxon a multiplié les recours en justice pour obtenir une suspension de peine, en vain.

Hospitalisé à Genève, il menaçait de se laisser mourir de faim et plusieurs personnalités politiques suisses et européennes s'étaient mobilisées en sa faveur. Les médecins des HUG se refusaient quant à eux à procéder à une réalimentation de force.

ap/ats/bkel

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"Statut normal" pour le chanvrier

Bernard Rappaz devra purger une peine de 5 ans et 8 mois de réclusion pour trafic de chanvre et pour des délits économiques.

"Il aura un statut normal, comme tous les détenus", a précisé à la Radio Suisse Romande la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten, en charge du département valaisan de la sécurité, des affaires sociales et de l'intégration.

Le chanvrier dispose d'un suivi médical, a précisé la ministre socialiste. Dès que les médecins auront donné leur feu vert, il devra travailler à 100%, comme tout détenu.