Au niveau national, de légères différences apparaissent entre les régions linguistiques. Ce sont les Tessinois, avec 59% de oui, qui sont les plus favorables à ce texte revendiquant un durcissement du contrôle des armes. En Suisse romande, le oui atteint 55% tandis que les Alémaniques seraient 51% à approuver ce texte.
Sexe et âge
Les plus grandes différences apparaissent en fonction du sexe des personnes sondées. Les femmes, qui pourraient faire pencher la balance, sont 61% à soutenir le texte alors que les hommes sont 51% à se prononcer pour un rejet du texte.
On retrouve de fortes différences en fonction de l’âge des personnes interrogées. Quelque 59% des 18-39 ans sont favorables au texte, contre 53% dans la tranche des 40 à 64 ans. En revanche, seuls 44% des 65 ans et plus devraient se prononcer pour le texte.
L’explication de ces différences sensibles est probablement à rechercher du côté de l’argumentaire brandit par les deux camps. Du côté des partisans, on estime qu’il est inutile de posséder une arme à la maison compte tenu des menaces qui pourraient peser sur le pays. Une forte partie des sondés estiment aussi que le armes sont un réel danger.
Issue ouverte
Dans le camp adverse, on estime que l’initiative n’empêchera ni l’usage illégal d’armes, ni leur mauvaise utilisation. Les opposants estiment qu’une partie des revendications de l’initiative est déjà remplie puisqu’il est notamment possible de déjà laisser volontairement son arme de service dans un arsenal. Par ailleurs, ce texte mettrait en cause une tradition et le système suisse de milice.
L’Institut de sondage estime dans son analyse que la campagne reste ouverte, il privilégie deux options. Au fil de la campagne, le camp des opposants devrait marquer des points et pourrait donc l'emporter de peu. Le second scénario de gfs fait état d’une faible acceptation de l’objet.
Xavier Studer
Une initiative de la gauche
Déposée en février 2009 forte de 106'000 signatures, l'initiative vise à réduire le nombre d'armes dans les ménages en Suisse.
Elle demande notamment l'entreposage des armes d'ordonnance dans les arsenaux ainsi que la création d'un registre national des armes à feu.
Soutenu notamment par le PS, les Verts, le Groupe pour une suisse dans armée (GSsA) ainsi que des organisations féminines et de prévention du suicide, le texte veut aussi interdire les armes automatiques et les fusils à pompe.
Méthodologie
- Le sondage a été réalisé du 3 au 8 janvier auprès d'un échantillon de 1214 personnes représentatives des différentes régions linguistiques.
- La marge d'erreur est d'environ 2,9% selon l'Institut Gfs